Le syndicat patronal estime qu’il faudra se pencher sur la question du temps de travail des salariés pour relancer l’économie après la sortie du confinement.
Hier c’est le Medef qui faisait son cadeau de Pâques. Les gars, après le confinement va falloir rattraper le temps perdu et travailler dur. Traduisez renoncer à vos congés payés (le temps du confinement où il est même interdit de causer à son voisin ou de faire du vélo avec vos gosses, augmenter votre temps de travail hebdomadaire (mais pas le salaire) et même, allons-y gaiement sacrifier quelques jours fériés.
Ben voyons.
Demandez le programme ! Le Medef veut utiliser la crise pour, carrément, abolir les acquis de 36 ( accords de Matignon) et la semaine de 35 heures !
Travaillez plus pour gagner moins, le Medef y trouve son compte.
Comment l'économie française va-t-elle se relever de la crise du coronavirus? Avec un produit intérieur brut (PIB) qui a chuté de 6 % au premier trimestre - le faisant entrer en récession - et un plus mauvais chiffre annuel de croissance depuis 1945 à venir, le pays va avoir fort à faire pour se relancer après le confinement. Pour le Medef, il va falloir que les salariés fassent des sacrifices. Notamment sur leurs horaires.
« Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire », lance le président du syndicat patronal, Geoffroy Roux de Bézieux, dans une interview accordée vendredi au Figaro.
Le gouvernement n'a pas attendu le Medef pour permettre d'augmenter le temps de travail des salariés. Fin mars, le ministère du Travail a accordé des dérogations à certains secteurs pour passer de 48 à 60 heures par semaine. Sont notamment concernés : « l'énergie », « les télécoms », « la logistique », « les transports » ou encore « l'agroalimentaire ».
Interrogée sur France Info samedi, la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher a estimé qu'il « faudra probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant ».
Le Medef veut une baisse des impôts pour les entreprises
«La reprise, c'est maintenant !, martèle Geoffroy Roux de Bézieux. J'appelle donc tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité, en respectant bien entendu les règles sanitaires de sécurité pour les salariés et en négociant des accords de reprise avec les représentants du personnel. »
Le représentant des patrons français appelle aussi l'Etat à diminuer certaines charges des sociétés françaises pour accompagner le retour à la normale. « Il faudra d'abord accompagner l'offre des entreprises, en soutenant massivement leurs investissements, qui aura évidemment tendance à se contracter, et accélérer la baisse des impôts de production pour rendre le "made in France" compétitif », souligne-t-il.
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