#FRANCE - Agriculteurs en colère : des blocages à prévoir dans #Paris et sa région dès lundi + 5 minutes pour comprendre la colère des agriculteurs autour de la loi « Duplomb

Publié par Brujitafr sur 24 Mai 2025, 06:53am

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La Fédération régionale des syndicats exploitants (FRSEA) a annoncé un blocage des axes routiers autour de la capitale dès lundi, pour une durée indéterminée. FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Pesticides, élevage, environnement… 5 minutes pour comprendre la colère des agriculteurs autour de la loi « Duplomb

Outre l’article portant à la fois sur les pesticides et l’influence du gouvernement sur les travaux de l’agence sanitaire Anses, le texte comporte des mesures sur l’agrandissement des élevages. Une disposition clivante pour faciliter le stockage de l’eau a été retoquée en commission, et le gouvernement proposera de la réintroduire, promettant « un équilibre entre les enjeux environnementaux et les besoins de l’agriculture ».

Loi Duplomb : le texte torpillé par la gauche, la ministre de l'Agriculture en porte-parole du monde rural

Le destin de la loi Duplomb très incertain. Terreau d'une bataille politique au Parlement, la proposition de loi dite "Duplomb", dont une mesure-phare réintroduit à titre dérogatoire un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, est visée par près de 3.500 amendements, dont une forte majorité venant des écologistes.

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Le nombre n'est pas définitif : des amendements peuvent encore être retirés ou déclarés irrecevables parce qu'ils constituent une charge pour les finances ou qu'ils sont considérés comme trop éloignés du texte, déjà adopté à la chambre haute à l'initiative du Sénateur LR Laurent Duplomb.

Mais ils témoignent de la volonté d'une partie de la gauche et des écologistes de combattre, et ce "pied à pied, alinéa par alinéa", selon les mots de la députée écologiste et ancienne ministre Delphine Batho. Les écologistes ont déposé près de 1.500 amendements, les Insoumis près de 800.

"Pourtant, c'est vital pour nous"

Concrètement, la gauche a torpillé le texte en commission. Faciliter le stockage de l'eau pour éviter les sécheresses, supprimé, permettre l'accès à de nouveaux pesticides, supprimé, agrandir la taille des élevages agricoles, supprimé... La FNSEA accuse les députés d'avoir vidé le texte de son intérêt. "Pourtant, c'est vital pour nous", ajoute le syndicat, très inquiet de la situation.

Invité d'Europe 1, ce jeudi, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a pris le rôle de porte-parole du monde rural. "Ce qu'ils n'admettent pas, c'est l'obstruction. Vous savez que les écolos et les Insoumis ont déposé des milliers d'amendements pour empêcher le texte d'aller à son terme. Ce n'est pas acceptable", dénonce-t-il.

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Pour l'instant, il est impossible de connaître l'issue du vote, mais si le gouvernement souhaiter adopter ce projet de loi et contrer l'offensive de la gauche, il faudra une très forte mobilisation de la droite et du Rassemblement national.

La colère monte d’un cran dans le monde agricole. La Fédération régionale des syndicats exploitants (FRSEA) Île-de-France a annoncé, comme d’autres fédérations locales, une forte mobilisation au début de la semaine prochaine, avec un blocage des principaux axes routiers autour de Paris dès le lundi 26 mai, pour une durée indéterminée.

Cette action coup de poing annoncée mercredi 21 mai dans un communiqué est motivée par un sentiment de « trahison ». Au cœur de la contestation, la proposition de loi portée par les sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville, qui visait à alléger les nombreuses contraintes pesant sur le métier d’agriculteur.

Ce texte crucial pour l’avenir de leur profession est actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale, et la séance publique doit s’ouvrir le 26 mai prochain. Le projet de loi vise entre autres à simplifier le stockage de l’eau, l’accès aux produits phytosanitaires et l’agrandissement des exploitations agricoles.

Or, selon la FRSEA, les premiers travaux issus des commissions à l’Assemblée s’orientent dans une direction opposée aux engagements au moment des mobilisations historiques de 2024. En effet, certaines mesures ont été amendées ou supprimées lors des débats.

Une situation qui a provoqué la colère d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Estimant que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses, il a dénoncé un texte « détricoté » et appelé à une nouvelle mobilisation à partir du 26 mai.

« Un sentiment de trahison »

« C’est un sentiment de trahison qui anime aujourd’hui la mobilisation », explique le syndicat agricole, « pour des exploitants qui ont l’impression d’être « pris pour des cons » ». Face à cette situation, la FRSEA Île-de-France a décidé de réagir avec force.

La mobilisation a déjà débuté localement, par exemple jeudi dans l’Oise, avec des opérations coup de poing ciblées. Mais c’est le blocage des axes routiers autour de la capitale, à partir de lundi, qui devrait marquer les esprits. Les agriculteurs entendent ainsi adresser un « appel au bon sens et à l’avenir de l’agriculture » aux députés, en espérant infléchir le cours des débats parlementaires.

Si les axes concernés restent à préciser, les blocages risquent de provoquer d’importantes perturbations de la circulation en Île-de-France. Les automobilistes sont donc invités à anticiper leurs déplacements et à s’informer sur l’évolution de la situation.

Invitée d’Europe 1-CNews ce vendredi matin, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a rappelé qu’elle était opposée « aux violences à l’égard des personnes et des biens » mais a estimé que les milliers d’amendements pour l’instant déposés sur le projet de loi « ne sont pas acceptables » et sont une forme « d’obstruction ».

SOURCE

Manifestation des agriculteurs : les blocages sur l’A1 et l’A2 levés dans la nuit, celui de l’A25 est maintenu

Mobilisation des agriculteurs : à quoi faut-il s'attendre sur les routes d'Île-de-France la semaine prochaine ?

A l'instar du mouvement des taxis, les agriculteurs sont plus que jamais déterminés à avoir gain de cause. Ils ont donc décidé d'organiser plusieurs barrages filtrants dès 6h sur les routes de la région. A partir de 6h30, une opération est prévue sur la N118 au niveau de Saclay, une autre devant l'Assemblée nationale. David Vallée, président de la FDSEA de Saint-Arnoult/Dourdan Cantonale, prévient que "par contre, si ça ne se passe pas très bien dans les débats à l'Assemblée, mardi soir ou mercredi matin, on est prêts à aller sur l'autoroute et à bloquer le péage de Saint-Arnoult, et mes collègues, toutes les autoroutes sortant de Paris. On bloquerait le départ des parisiens" pour le week-end prolongé de l'Ascension.