Les accusatrices de Nicolas Hulot et PPDA répondent à Emmanuel Macron, ici en Arabie saoudite le 4 décembre, qui a utilisé le terme « inquisition » en évoquant les affaires de violences sexuelles. | AFP / THOMAS SAMSON
"Quel est le rapport entre nos récits et l’Inquisition? De nos intimités exposées naîtrait le risque de replonger la France dans une des périodes les plus sombres et les plus unanimement détestées de l’histoire occidentale?", écrivent-elles dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde.
"En agitant la menace inquisitoriale, vous en rajoutez une couche, vous nous dites que nous sommes dangereuses. Une pièce de plus dans la machine à taire. Mettre nos misères en lumière risquerait d’enfoncer la France dans les ténèbres? Nos récits ne devraient-ils pas faire avancer le droit plutôt que de le faire reculer jusqu’aux horreurs de l’Inquisition?", poursuivent-elles.
Elles réagissent aux propos d'Emmanuel Macron, tenus mercredi dernier en Conseil des ministres et qui ont été rapportés par des participants, qui avait dit souhaiter ni "opacité", ni "complaisance" ni "inquisition" à propos des accusations d'agressions sexuelles et de viol contre son ex-ministre Nicolas Hulot.
"Nous avons énormément fait pour cela, et nous allons continuer à agir résolument en ce sens", avait-il ajouté. Ces propos marquaient sa première réaction après la diffusion, le 25 novembre sur France 2, d'une enquête dans laquelle plusieurs femmes ont accusé Nicolas Hulot de viols et d'agressions sexuelles.
Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée par le parquet de Paris. Au total, ce sont au moins six femmes, dont l'une mineure au moment des faits, qui le mettent en cause.
Concernant l'affaire dite "PPDA", elle a éclaté en février, quand la journaliste Florence Porcel a déposé une plainte pour viol. Dans le cadre de l'enquête préliminaire menée par le parquet de Nanterre, 23 femmes avaient témoigné, dont neuf avaient choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel.
Parmi les signataires de cette tribune, l'ancienne présentatrice de JT, Hélène Devynck, Cécile Thimoreau, ancienne journaliste à TF1 et Muriel Reus, ancienne cadre de TF1. Elles ont cofondé l’association #MeTooMedias, qui vise à briser l'omerta dans les médias français.
#Brigitte #Macron :
Cette lettre qu'une présumée
victime de Nicolas #Hulot
lui avait envoyée
Et si la fausse affaire Hulot
servait à masquer
l'affaire Gallet-Macron ?
Le 1er février 2018 dans L’Heure des pros sur CNews, Pascal Praud évoquait une « très grosse affaire » politique.
Il ne s’agissait pas de l’affaire Hulot. Mais en même temps si... Explication !
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