Coronavirus : "A l'automne, on ne ferait pas face à une, mais à deux épidémies"
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Coronavirus : "A l'automne, on ne ferait pas face à une, mais à deux épidémies"
Épidémiologiste et biostatisticien à l'École des Hautes Études en Santé Publique, Pascal Crépey travaille sur la modélisation de la propagation des maladies infectieuses telles que la gripp...
ASIE = La peur de la deuxième vague
Leurs méthodes de lutte contre le virus ont montré leur efficacité. Mais les pays du Sud-Est craignent dorénavant les cas importés.
Montrés en exemple dans la réponse à la pandémie de Covid19, Singapour, Taïwan, la Corée du Sud ou encore Hongkong restent toutefois en alerte maximale. Tous redoutent une « deuxième vague », alimentée par les cas « importés », notamment le retour au pays de leurs ressortissants. Les derniers chiffres confirment cette menace. A Singapour, un tiers des 1 900 cas récents concernent des personnes revenues de l’étranger. Le 8 avril, à Hongkong, elles représentaient 13 des 24 nouveaux malades du coronavirus. De quoi inciter Ying-Ru Lo à pousser un cri d’alarme : « Il faut intensifier les efforts
partout dans le monde », alerte ce chef de mission de l’OMS pour la Malaisie, Brunei et Singapour, quelque peu désabusé face au débarquement de voyageurs à risque. Message reçu 5 sur 5 à Singapour qui a mis en place un confinement ultrastrict jusqu’au 4 mai. Tout contrevenant s’expose à une amende de 10 000 dollars et à six mois de prison. Quant aux résidents étrangers, ils prennent le risque de perdre leur statut. Près de 2 600 « ambassadeurs » pour l’application des règles de distanciation ont été déployés dans la cité-Etat. Il faut dire que le pays a enregistré 287 nouveaux cas, le 9 avril, soit le double de la veille – principalement dans des foyers de travailleurs étrangers, venus du Bangladesh, d’Inde ou du Pakistan.
Côté sud-coréen, le gouvernement, qui a martelé qu’une « partie considérable des cas d’infection vient désormais de l’étranger », a annoncé le 8 avril le durcissement des règles d’entrée sur le territoire, via la suspension des programmes d’entrées sans visa. Le pays, qui a réussi à faire passer les nouvelles contaminations sous la barre des 30 par jour, se refuse toutefois à imposer un confinement sévère, préférant insister sur les gestes barrière. La campagne pour les législatives du 15 avril n’est donc pas interrompue. Les candidats militent principalement en ligne mais s’autorisent des interventions publiques. Le 7 avril, près du palais royal, à Séoul, l’ancien Premier ministre, le démocrate Lee Nak-yeon, s’est exprimé depuis son camion bleu – la couleur de son parti – devant un public masqué observant les distances de sécurité.
Tous ces pays « modèles » ont en revanche été inflexibles sur les tests aux frontières. A Hongkong, les voyageurs doivent se rendre au Centre de protection de la santé, aménagé dans le parc
AsiaWorld-Expo. En attendant le verdict, ils restent en quarantaine. Même s’ils sont testés négatifs, ils doivent rester confinés quatorze jours. Idem en Corée du Sud, où chaque visiteur attend le résultat « dans une pièce isolée mais plutôt confortable », selon un Français entré par l’aéroport d’Incheon, près de Séoul. L’arrivant doit télécharger une application permettant de vérifier à distance qu’il respectera ensuite ses deux semaines de quarantaine. Mais les craintes perdurent, malgré le civisme des populations, la rigueur des mesures et ce que Chen Hsiu-hsi, expert en épidémiologie à l’Université nationale de Taïwan, appelle « une culture de prévention des maladies » – notamment grâce aux leçons de l’épidémie de Sras de 2003. « Nous devons admettre que le coronavirus est toujours là, mais nous aimerions au moins, s’il y a une seconde vague, que le nombre de cas augmente moins vite que lors de la première », espère Benjamin Cowling, de l’université de Hongkong. Une perspective assombrie par la dernière annonce du centre sud-coréen de contrôle des maladies : le virus pourrait se « réactiver » chez des patients considérés comme guéris… W
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