Après avoir crée la polémique autour de la gestion de l'épidémie de coronavirus et du maintien des municipales, Agnès Buzyn s'est expliquée dans un communiqué, confirmant avoir alerté Edouard Philippe sur le risque de report des élections municipales à cause du coronavirus et regrette l'utilisation du mot "mascarade".
Eteindre l'incendie au plus vite. Dans un communiqué, l'ex-ministre de la Santé, qui a crée la polémique mardi autour de la gestion de l'épidémie de coronavirus et du maintien des municipales, précise son propos. Elle confirme avoir alerté Edouard Philippe sur le risque de report des élections municipales à cause du coronavirus, et regrette l'utilisation du mot "mascarade".
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"Lorsque j'ai appris l'émergence du Coronavirus en Chine, j'ai eu l'intuition qu'une épidémie pouvait se profiler et ne pas se cantonner à la Chine. C'est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c'était mon rôle", explique-t-elle listant les premières mesures que la France a mis en oeuvre. Et de poursuivre : "J'ai reçu le soutien immédiat du Président de la République et du Premier ministre. Ainsi, très tôt, nous avons considéré le virus comme une menace sérieuse".
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Le communiqué d'Agnès Buzyn :

"Sans délai, nous avons organisé des réunions de travail autour du Premier ministre, avec le Directeur général de la santé, pour analyser et préparer la réponse sanitaire le cas échéant. Et des conseils de défense autour du Président", ajoute celle qui est médecin de profession.
La candidate LREM à la mairie de Paris, arrivée troisième derrière Anne Hidalgo et Rachida Dati, a déclenché la polémique suite à des confessions au "Monde". "Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée", dit-elle notamment, selon le quotidien.
"Il est vrai que je me suis adressée au Premier ministre en lui disant : 'si la France en arrive à être touchée par un pic épidémique alors il se pourrait que les municipales ne puissent pas se tenir'", confirme-t-elle, se disant "totalement solidaire" avec le gouvernement. "Toutes les mesures anticipées ont été mises en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire de nos concitoyens" pour voter lors du premier tour dimanche dernier. "Ce sont les avis et les faits scientifiques qui ont - à chaque étape - fondé les décisions prises par le gouvernement", ajoute-t-elle.
Dans son communiqué, Agnès Buzyn "regrette l'utilisation du terme de 'mascarade', qui dans (ses) propos concernait le fait de débuter des discussions de fusions de listes électorales", alors que le stade 3 de pandémie du coronavirus était atteint.
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