Le Premier ministre a annoncé lundi une hausse des droits d'inscription pour les étudiants étrangers, un renforcement des bourses et une simplification de la procédure de délivrance des visas.
Attirer davantage d'étudiants étrangers en France, tout en augmentant leurs droits d'inscription dans les universités et les grandes écoles : c'est le pari du gouvernement. Celui-ci vise 500.000 étudiants étrangers d'ici à 2027, contre 324.000 aujourd'hui selon les chiffres de l'Unesco. Dans un contexte de vive concurrence, la France, quatrième pays d'accueil des étudiants étrangers dans le monde, court « un risque de décrochage », selon Matignon.
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L'entrée en licence à 2.770 euros
Dès l'an prochain, les 100.000 étudiants internationaux qui ne résident pas dans l'espace économique européen paieront des frais d'inscription de 2.770 euros pour la licence (au lieu de 170 euros aujourd'hui), 3.770 euros pour le master et le doctorat (contre 243 euros pour le master et 380 euros pour le doctorat). Ceux qui sont déjà en France paieront le nouveau tarif s'ils changent de cycle (passage en master, par exemple).
C'est « moins du tiers du coût réel de la formation » et ces sommes sont largement inférieures aux montants des pays les plus attractifs, relativise-t-on à Matignon. La politique de tarifs indifférenciés était « absurde et injuste », a estimé Edouard Philippe, lundi, lors des rencontres universitaires de la francophonie : « Un étudiant fortuné qui vient en France paie le même montant qu'un étudiant français peu fortuné, dont les parents résident, travaillent et paient des impôts en France depuis des années. »
Parallèlement, la France va développer les aides : 15.000 bourses au mérite viendront du ministère des Affaires étrangères (contre 7.000 aujourd'hui) et 6.000 seront à la main des établissements. S'y ajoutent 12.500 exonérations dans le cadre d'accords bilatéraux avec des établissements étrangers.
Attirer des Indiens, des Russes, des Chinois
Le gouvernement s'attend à une chute du nombre d'étudiants la première année et parle d'un « effet d'éviction mesuré ». Mais c'est surtout une rupture qui vise à attirer « les étudiants brillants et les plus méritants », notamment ceux des pays émergents. « Etudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l'être », avait prévenu Emmanuel Macron en mars dernier.
Le choc risque d'être rude pour le Maroc, l'Algérie, la Tunisie ou le Sénégal qui sont parmi les plus gros pourvoyeurs d'étudiants dans l'Hexagone. La nouvelle campagne de communication « Choose France » ciblera « davantage » les pays émergents et les pays non-francophones d'Afrique subsaharienne, selon Matignon.
Ce plan comporte aussi une délivrance plus simple des visas - le dépôt des demandes pourra se faire en ligne, par exemple. Quant aux établissements, ils pourront recevoir le label « Bienvenue en France » s'ils mettent en place des modules intensifs de français langue étrangère ou des formations en anglais. Soixante-dix d'entre eux pourraient ainsi être éligibles à un nouveau fonds d'amorçage, doté de 10 millions d'euros en 2019.
Le gouvernement entend aussi aider au développement de programmes de formation en commun entre établissements français et étrangers avec un autre fonds d'amorçage de 5 millions d'euros qui se transformera, à partir de 2020, en un fonds de soutien de 20 millions d'euros.
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