Banque de sang de cordon : le Comité d'Ethique s'engage
Les cellules souches hématopoïétiques sont des cellules qui permettent de reconstituer la moelle osseuse.

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a fait jeudi une première ouverture vers la création de « banques solidaires » qui conserveraient les cellules souches sanguines provenant du cordon ombilical pour soigner des maladies héréditaires au sein d'une même famille. Le Comité d'Ethique propose ainsi de « favoriser le développement de biobanques à caractère familial et solidaire » qui recueilleraient le sang des cordon et placenta des frères et soeurs d'un jeune patient atteint d'une maladie sanguine héréditaire de l'hémoglobine (drépanocytose, thalassémie). Les dons qui ne seraient finalement pas utilisés par la famille rejoindraient le don solidaire et anonyme, pour autrui, qui prévaut déjà dans les biobanques publiques.
Des dons insuffisants
Les cellules souches hématopoïétiques sont des cellules qui permettent de reconstituer la moelle osseuse, qui fabrique nos globules. De telles cellules, qui se trouvent dans la moelle, sont utilisées pour des greffes de moelle classiques avec donneurs, par exemple pour traiter des leucémies. Mais celles du cordon « jeunes et naïves », présentent bien des avantages. « On a transformé un déchet de soins en organe noble, pour maintenant et pour l'avenir », souligne le Pr Alain Grimfeld, président du CCNE.
Problème, les dons sont très largement insuffisants. « On dénombre 600.000 unités de sang de cordon dans le monde destinées à être données à un receveur (allogreffe). Il en faudrait au moins 2 à 3 millions », dit le Dr Bertrand Weil, membre du CCNE. En regard, il y a 18 millions de donneurs potentiels de moelle dans le monde, ce qui offre actuellement plus de de chances de trouver un donneur compatible qu'avec le sang de cordon.
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