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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


PARIS : Et si Europa City était le prochain barrage de Sivens?..

Publié par Brujitafr sur 4 Novembre 2014, 09:17am

Catégories : #ALTER

Chers amis moutons, vous allez pouvoir skier « indoor », dépenser vos maigres ressources dans les 500 boutiques, parc à thème, aquarium, cirque, etc.. et si vous êtes fatigués, 2700 chambres d’hôtel sauront vous accueillir, pour vous restaurer pas moins de 20.000 mètres carrés de restaurants, 50.000 mètres carrés réservés à la culture, et  tout et tout sous la houlette du groupe Auchan, et avec la bénédiction de ces illuminés qui gouvernent. Une gare est en construction pour vous épargner les bouchons.

Alors un second Sivens en devenir ?

Les responsables, qui ont lamentablement échoué pour inverser la courbe du chômage, ne sauraient se passer de l’appel des sirènes qui promettent pas moins de 17.000 emplois directs ou indirect. Bye-bye les bonnes terres agricoles……..Un projet pharaonique et fou, dans un monde en perdition qui ne l’est pas moins.

Les projets contestés sont de plus en plus nombreux, n’oublions pas « le grand stade » et le combat de Philippe Layat.

Il faudrait recenser tous les projets, par régions, avis aux lanceurs d’alertes.

 

S’il faut dire NON, autant que ce soit tous ensembles.


Img/FNJ

 

Les dramatiques affrontements à Sivens, dans le Tarn, et la contestation des projets de «ferme-usine» des Mille Vaches dans la Somme et d’«Europa City» à Gonesse reflètent le clivage entre des «écologistes» au sens large et des élus socialistes obsédés par d’impérieuses nécessités économiques.

Ceux qui contestent, en actes, la société actuelle sont aujourd’hui d’abord d’inspiration écologique. On ne fait pas ici référence à une étiquette partisane mais bien plutôt à une sensibilité radicalement critique à l’endroit du modèle productiviste et consumériste qui nous gouverne.

Trois conflits, de nature différente, illustrent cette controverse sans nul doute appelée à prendre de l’ampleur. Le premier concerne le sort à réserver au futur barrage de Sivens, prévu dans la zone humide du Testet, dans le Tarn. Une seconde contestation vise la «ferme-usine» des Mille Vaches, dans la Somme. Enfin, une troisième dispute, pour l’heure moins médiatisée, s’oppose au projet d’un gigantesque centre commercial accouplé à de multiples attractions à Gonesse, dans le Val-d’Oise.

A chaque fois, ce sont des «écologistes» au sens large, dès lors qu’il peut s’agir de militants de la Confédération paysanne, qui mènent la lutte. Et ceux-ci se retrouvent face à des dirigeants ou des élus socialistes obsédés par l’emploi et avocats zélés d’impérieuses nécessités économiques.

Deux univers antagonistes

Les uns et les autres ne vivent visiblement pas dans le même monde. Le drame survenu le dimanche 26 octobre, avec le décès de Rémi Fraisse au cours d’un rassemblement mouvementé contre le barrage de Sivens, l’a cruellement révélé.

«Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête», est allé jusqu’à déclarer Thierry Carcenac, président socialiste du conseil général du Tarn et partisan farouche de ce projet contesté, au demeurant «très désolé». Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a attendu la nuit de lundi à mardi pour publier un communiqué partageant la «peine» de la famille du militant décédé et promettant de faire «la lumière» sur les circonstances de cet événement.

Quant à François Hollande et Manuel Valls, c’est la charge de Cécile Duflot, parlant de «tache indélébile sur l’action du gouvernement», qui les a conduit à sortir de leur silence seulement mardi, pour faire part de leur «compassion» mais aussi pour rappeler les écologistes à la «responsabilité»

Le contraste avec les réactions des dirigeants socialistes à la mort accidentelle de Christophe de Margerie est frappant. Le PDG de Total a eu droit immédiatement à un flot d’émotions et de compliments posthumes. Le sort du jeune titulaire d’un BTS en environnement, botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, est loin d’avoir à ce point bouleversé nos gouvernants.

Sur le fond, on retrouve ici le fossé entre défenseurs de l’environnement et promoteurs de l’aménagement économique du territoire, déjà creusé à propos du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Ce dernier avait, lui aussi, reçu le soutien des barons socialistes locaux. Là encore, le surdimensionnement d’une infrastructure est mis en cause, cette fois-ci dans un rapport officiel.

Agriculture industrielle ou paysanne

Deux conceptions antagonistes de notre avenir économique et social se manifestent également dans l’affaire de la «Ferme des Mille Vaches». Avec ses bestiaux confinés dans un «hangar de la taille d’un pétrolier», celle-ci est une caricature de l’agriculture industrielle générée par le modèle productiviste. L’animal, condamné à oublier la couleur de l’herbe, devient même un chaînon économique par la grâce d’un procédé de méthanisation qui transforme lisier et fumier en biogaz.

Cette horreur pour les chantres d’une agriculture paysanne bénéficie, là encore, de précieuses complicités du côté des élus socialistes. Nicolas Dumont, maire PS d’Abbeville, soutient ce projet porté par Michel Ramery, champion régional du BTP dans le Nord-Pas-de-Calais, où il entretient d’ailleurs de bonnes relations avec les élus du parti au pouvoir.

Au plan national, le PS est quelque peu gêné par cette affaire. Défenseur d’une «agro-écologie», Stéphane Le Foll a bien du concéder qu’il n’avait «pas soutenu» cette entreprise, tout en ajoutant qu’il n’avait pas les moyens de s’y opposer et qu’il convenait d’accepter la «cohabitation» entre ces agricultures aux logiques contrastées. «Les Mille vaches, ce n’est pas notre modèle», a également lâché Ségolène Royal, sans pour autant s’opposer d’une quelconque manière à cette réalisation.

Skier dans le Val-d’Oise

Par son ampleur, le projet pharaonique «Europa City» est enfin de nature à cristalliser, dans la période qui vient, les oppositions aux temples de la consommation débridée. Les chiffres annoncés donnent le tournis: 230.000 m2 de commerces, 2.700 chambres d’hôtel, 20.000 m2 de restaurants, 50.000 m2 de parc d’attractions, 20.000 m2 de parc aquatique, 30.000 m2 de parc des neiges (une étrange manière de valoriser les ressources locales), 50.000 m2 de lieux culturels, etc.

Les bonnes terres agricoles du Triangle de Gonesse seraient transformés en monstrueux pôle de loisirs destiné à attirer pas moins de 30 millions de visiteurs et à générer 17.000 emplois, directs ou indirects. Le puissant groupe Auchan est à la manœuvre. Et les élus de cette zone déshéritée sont, bien entendu, subjugués par la fabuleuse manne économique annoncée.

Le député-maire socialiste de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, est un chaud partisan de ce projet. Au nom de l’emploi, celui-ci a été adoubé à l’unanimité, droite et gauche confondues, par les élus du conseil général du Val-d’Oise. Seuls les écologistes s’y opposent. EELV a même rompu ses négociations avec la fédération socialiste du département pour les prochaines élections, en raison de ce désaccord.

Europa City ne ménage pourtant pas ses efforts pour peindre en vert sa gigantesque entreprise. Il promet «le premier équipement environnementalement positif» ou encore «le premier centre de la consommation responsable». Ses instigateurs se sont offerts les services du sociologue des loisirs Jean Viard, qui peut ainsi observer in situ que «le capitalisme se rénove en absorbant les idées de sa contestation»

Parions que cette titanesque transformation des champs par Auchan, avec le soutien décisif des pouvoirs publics dans le cadre du Grand Paris pour ce qui est de l’infrastructure des transports, se heurtera à une vive contestation. Une fois de plus, les socialistes au pouvoir, localement ou nationalement, se rangeront généralement du côté des défenseurs d’un système productiviste et consumériste pourtant brinquebalant. Se souviennent-ils que le PS promettait autrefois de «changer la vie»?

Eric Dupin a publié le 11 septembre aux éditions La Découverte un nouveau livre, Les Défricheurs, voyage dans la France qui innove vraiment. Il s’agit d’une vaste enquête de terrain, menée dans une dizaine de régions françaises, à la rencontre de ceux qui expérimentent et inventent dans les domaines social et écologique. On y découvre de nouvelles manière de vivre et de travailler en rupture, plus ou moins radicale, avec le productivisme et le consumérisme dominants.

Un site est consacré à cet ouvrage. On peut y lire la table des matières ainsi que le texte de l’introduction.

 Lire les extraits de sa conclusion.

Sur le même sujet lire ce qu’en disait le secrétaire départemental du F N J

 

Communiqué de Donatien Véret, secrétaire départemental FNJ du Val-d’Oise du 15/04/2013

C’est sur les terres du triangle de Gonesse (95) que se prépare un projet de grande envergure : Europa City, décrit comme un centre commercial gigantesque, un espace de loisirs et un pôle « culturel »… Un complexe de 80 hectares porté par le groupe Auchan où sont prévus 230 000 m2 de galeries marchandes, 2 700 chambres d’hôtels, des salles de spectacle, un cirque, un parc d’attraction de 50 000 m2, un parc aquatique avec surf et spas, des pistes de ski d’intérieur (!). Frappé d’hubris, Jean-Pierre Blazy, député-maire PS de Gonesse, veut son « Notre-Dame-des-Landes » !

Aucun chantage à l’emploi ne peut justifier l’existence de ce projet pharaonique d’abêtissement généralisé, qui divise la gauche régionale elle-même……

[...]

SOURCE

 

commentaire :

 

sichri

Vous demandez que l’on recense tous les projets. Voici un site qui en a recensé 20 :

http://www.terraeco.net/Sivens-1000-vaches-stade-de-l-OL,57147.html.

 

L’aéroport Notre-Dame-des-Landes

Le barrage de Sivens

La Ferme des 1 000 vaches

Le stade de l’Olympique lyonnais

La ferme des Bouillons

La centrale à bois de Gardanne

La ZAD Patates

Le village Décathlon d’Orléans

EuropaCity

La scierie du Morvan

Le centre d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure

La Route du Littoral de la Réunion

Le TGV Lyon-Turin

Le projet de Grand contournement Ouest de Strasbourg (GCO)

Les Center Parcs de Chambaran, de Poligny et de Rousset

Le golf de Fontiers-Cabardès

La liaison A28-A13 de Rouen

La carrière de Bédeilhac


Et quelques uns de plus dans les commentaires !

Commenter cet article

D
Ce qui m'inquiète, moi, c'est la pluviometrie.<br /> Remplacer 80 hectares de terre perméable par 80 hectares de béton, ça donne ça:<br /> Il tombe 260 litres d'eau par an et par m2 dans le 95. (260mm).<br /> Sur un hectare, ça fait 2.600.000 litres ou 2600 m3.<br /> Et sur 80 hectares, 192 000 m3.<br /> Ce qui fait un cube de près de 60 mètres de côté.<br /> Quand tous les alentours de Paris seront bétonnés, où elle ira, la flotte?<br /> On la canalisera dans les rivières, qui finiront par déborder.<br /> Et ce n'est pas ça qui remplira les nappes phréatiques.<br /> Dans le midi, il ne faut pas chercher ailleurs la cause des inondations catastrophiques, tout comme la baisse du niveau des nappes phréatiques.<br /> Et je ne parle pas du sable qui vient à manquer, ni de la pollution liée à la fabrication de ces colossales quantités de ciment.<br /> Le seule usage raisonnable du béton, c'est d'y couler nos responsables politiques et nos grands capitalistes.<br /> On finira par y venir.
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Z
<br /> Les soit disant 17000 emplois en détruisent au moins 25000 ! Ce sont des fous dangereux.<br /> <br /> <br /> Les seuls emplois "nobles" sont manufacturiers (industrie, agri-agroalimentaire, informatique étendue et services exportables) le<br /> reste ce sont des marchands de soupe amère<br />
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