"La Belgique ne sera pas confrontée à un black-out" cet hiver : le gouvernement belge a tenu "à rassurer les citoyens", après l'arrêt de deux réacteurs nucléaires à la suite de la découverte de micro-fissures dans la cuve d'un de ces réacteurs.
Le risque de voir le pays privé d'électricité est écarté même dans le cas où les deux réacteurs des centrales de Doel, à 25 km d'Anvers et de Tihange, près de Liège, "resteraient à l'arrêt", a précisé le gouvernement, à l'issue d'un conseil des ministres restreint consacré à la situation nucléaire, lundi 27 août. De fait, l'exécutif belge a confirmé qu'"aucune date de redémarrage ne peut être fixée".
La Belgique dépend à plus de 50 % du nucléaire pour sa production d'électricité. Elle a décidé de sortir progressivement du nucléaire entre 2016 et 2025 mais les réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 devaient être parmi les derniers à fermer. Pour éviter des problèmes d'approvisionnement, le gouvernement a interdit en juillet la fermeture de centrales non nucléaires et a pris des mesures d'incitation pour de nouveaux investissements de production.
"AUCUN DANGER"
Le réacteur 3 de Doel a été arrêté après des contrôlés effectués en juin qui ont permis de détecter des micro-fissures dans la partie inférieure de la cuve, vraisemblablement présentes depuis sa construction dans les années 1970, selon l'agence belge de contrôle nucléaire (AFCN). Le réacteur Tihange 2, dont la cuve a été fabriquée par le même constructeur que celle de Doel 3, une société néerlandaise aujourd'hui disparue, est également à l'arrêt et actuellement examiné en profondeur.
Dans son communiqué, le gouvernement précise que "ces deux centrales ne comportent actuellement aucun danger et aucun risque pour la population, les travailleurs ou l'environnement puisqu'elles sont à l'arrêt". "Le gouvernement attend de l'AFCN une analyse et une explication complète du phénomène constaté ainsi que des risques potentiels. Un panel d'experts internationaux indépendants a été mis en place", ajoute le texte.
"BEAUCOUP RESTE A FAIRE"
Ces paroles rassurantes intervenaient le jour même où le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, appelait lundi les pays disposant de centrales nucléaires à conserver "leur sens de l'urgence" en matière d'amélioration de la sûreté.
"Des progrès significatifs" ont été réalisés depuis l'accident nucléaire de Fukushima en mars 2011, a déclaré le Japonais au premier jour d'une conférence sur la sûreté de l'énergie atomique à Vienne. "Beaucoup de travail reste à faire et nous ne devons pas abaisser notre garde", a-t-il toutefois ajouté. source
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