Clément Méric, un militant d'extrême gauche de 18 ans, est en état de mort cérébrale après son agression, mercredi 5 juin à Paris, par des skinheads. Une page Facebook, dont est issue cette photo, lui rend hommage. ( MAXPPP)
Selon les informations du Point.fr, la police judiciaire (PJ) et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) ont arrêté jeudi à la mi-journée à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, quatre suspects dans l'affaire de l'agression du militant d'extrême gauche Clément Méric. Les individus interpellés sont proches des milieux d'extrême droite. Il s'agit de trois hommes et d'une femme âgés de 20 à 30 ans.
"L'auteur probable" du coup porté mercredi à Méric fait partie des personnes interpellées, a précisé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Selon nos informations, cette personne a dit aux policiers qu'elle avait l'intention de se rendre. Manuel Valls a salué "le travail des enquêteurs du premier district de police judiciaire (de la préfecture de police de Paris), de la BRI (Bbrigade de recherche et d'intervention, l'antigang, NDLR) et de la Direction des renseignements de la préfecture de police sous l'autorité du procureur de la République".
Selon la source policière, les enquêteurs "ont rapidement disposé" de signalements précis et de photos des agresseurs présumés, qui "graviteraient, pour certains", autour du "noyau dur" des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), ce qui "reste à affiner dans le temps de la garde à vue" et à "vérifier", a précisé la source. Les policiers disposaient également de témoignages directs, qui ont été "utiles à l'enquête", a dit la source policière. Serge Ayoub, le leader des JNR, groupe skin mis en cause dès mercredi soir par le Parti de gauche dans la bagarre qui a laissé Clément Méric dans un état de mort cérébrale, a démenti jeudi toute implication de son groupe.
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Qui sont ses agresseurs ?
Selon des témoignages recueillis par 20 Minutes, ses agresseurs, au nombre de trois à cinq, étaient armés de poings américains et portaient des tatouages nazis. Beaucoup évoquent leur bombers et leurs crânes rasés. Pour le parti coprésidé par Jean-Luc Mélenchon, il s'agit de membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, un groupe de skinheads formé en 1987 par Serge Ayoub.
Mais ce dernier a démenti toute implication, jeudi matin. Sur France Info, il a accusé les militants d'extrême gauche d'être à l'origine de l'altercation. "Les agresseurs sont les jeunes d'extrême gauche qui ont attendu dans un véritable guet-apens trois jeunes hommes qui avaient le malheur d'avoir les cheveux trop courts", a-t-il déclaré.
Alors que les agresseurs sont toujours en fuite, Serge Ayoub a assuré sur Rue89 les avoir retrouvés en "téléphonant toute la nuit à des gens du milieu". Selon lui, ils n’appartiennent pas à un groupe d’extrême droite précis et comptent se rendre. source
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