Jacques Attali et François Hollande © afp.
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L'économiste et ancien conseiller de François Mitterrand Jacques Attali a remis samedi à François Hollande un rapport sur l'"économie positive", qui prône un "capitalisme patient", soucieux de prendre plus en compte le long terme que le court terme.
Quarante-cinq propositions sont présentées dans ce rapport (ed. La Documentation française et Fayard), fruit de la réflexion menée pendant une année par des experts de différentes disciplines (économistes, universitaires, sociologues, scientifiques, entrepreneurs,...).
"L'absence de prise en compte du long terme est la cause principale de la crise actuelle. Il est très inquiétant de voir les sociétés, les nations de plus en plus focalisés sur le court terme", a souligné Jacques Attali devant la presse à l'issue de la rencontre avec le président de la République à l'Elysée. "L'un des prérequis" de l'"économie positive" est de "bâtir un capitalisme patient, à travers une finance positive, qui retrouve son rôle de support de l'économie réelle", souligne le rapport dans son introduction. "La finance, on ne lui demande pas d'être vertueuse, on lui demande d'être fructueuse", a commenté François Hollande devant les membres des deux groupes de travail ayant participé à l'élaboration du rapport.
Parmi les propositions avancées, certaines concernent l'entreprise, suggérant en premier lieu d'en modifier la définition dans le droit (proposition numéro 1). Actuellement, "l'article du Code civil qui définit le contrat de société fournit une vision très restreinte d'une entité qui serait seulement tournée vers l'intérêt de ses associés capitalistes".
Le rapport propose par conséquent une nouvelle formulation qui prenne en compte "la mission sociale, environnementale et économique de l'entreprise". Le document préconise aussi une "refonte des normes comptables (proposition 5), afin d'y intégrer la dimension de long terme qui leur fait aujourd'hui défaut, ne permettant pas de valoriser les comportements positifs des entreprises". Mais des "réformes institutionnelles s'imposent également: le long terme doit s'ancrer dans notre droit", poursuit le rapport. Le document préconise ainsi la création d'un "Conseil du long terme", qui prendrait en compte les intérêts des générations futures, qui pourrait voir le jour "à partir du Conseil économique, social et environnemental" (prop. 35).
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