L'ouverture de trois nouveaux sites de baignade à Paris est prévue pour le 5 juillet, l'Agence Régionale de Santé, ARS, effectuera des analyses renforcées pour surveiller la qualité de l'eau, notamment la présence de bactéries comme Escherichia coli. Malgré ces mesures, des risques sanitaires persistent pour les populations vulnérables.
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"Les contrôles réalisés en vue de l’ouverture en fin de semaine dernière sont positifs, donc sauf contre-indication de dernière minute, la baignade pourra bien ouvrir le 5 juillet comme prévu", annonce l'ARS.
Dès ce samedi, et pour deux mois, les eaux des trois nouveaux sites de baignade à Paris vont être particulièrement auscultées par l'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France qui adressera ces recommandations sanitaires à la Ville de Paris.
Sur les sites de Bercy, Grenelle et au Bras-Marie, "on a décidé de mettre en place un contrôle sanitaire renforcé. On travaille avec un laboratoire qui est agréé pour le contrôle sanitaire des eaux. On va aller faire des analyses trois fois par semaine, là ou les gens vont se baigner", explique Sylvie Drugeon, responsable santé environnement de la délégation départementale de l'ARS à Paris. "Sur le bassin de la Villette qui est ouvert à la baignade depuis 2017, chaque été, on prélève à une fois par semaine. C'est déjà une fréquence assez élevée", souligne-t-elle.
En application du Code de la santé publique et de directives européennes, le contrôle sanitaire de l'ARS va porter sur la qualité microbiologique de l’eau. "On va faire analyser deux germes témoins indicateurs de contamination que sont les entérocoques intestinaux et Escherichia coli (...) La présence de bactéries dans les eaux peut être associée à celle de germes pathogènes plus dangereux", précise Sylvie Drugeon. "Des risques microbiologiques particuliers existent également en eau douce, tels que la leptospirose ou le développement de cyanobactéries", indique d'autre part l'ARS.
D'autres contrôles tous les jours
Samedi dernier, une concentration trop importante de l'un de ces germes a contrarié l'ouverture au public de deux nouveaux sites de baignade dans la Marne à Joinville-le Pont et à Maison-Alfort. Les nageurs ont dû rester sur la rive. Le taux d'Escherichia coli est remonté brusquement au-delà des normes en raison des orages.
C'est l'une des raisons pour lesquelles, la Ville de Paris a décidé, en sus des contrôles renforcés de l'ARS, de prélever chaque jour des échantillons d’eau sur les sites de baignades et de les faire analyser dans la foulée en laboratoire. Des contrôles quotidiens "pour garantir une prise de décision rapide et cohérente".
Un dispositif automatisé de surveillance bactériologique, utilisé pendant les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques l'été dernier, va être activé. Il servira de système d'alerte."Cet appareil peut détecter en 15 à 20 minutes la présence de bactéries comme E. coli ou les entérocoques, contre 24 à 48 heures pour une analyse classique en laboratoire", précise la Ville.
Les résultats de toutes ces analyses conditionneront l'ouverture ou la fermeture des sites de baignade dans la Seine. Des mesures décidées par la Ville.
Des risques sanitaires pour les personnes fragiles
Selon les critères utilisés par l'ARS, la qualité des eaux de baignade peut être jugée "bonne", "suffisante" ou "insuffisante". Le 24 juin, les autorités sanitaires ont estimé qu'au vu des résultats des dernières analyses, cette qualité était pour l'instant "suffisante".
Un seuil qui ne permet pas d’écarter tous risques sanitaires selon Damien Mascret, médecin et journaliste, qui intervient régulièrement sur les plateaux de France Télévision. Selon lui, ces risques concernent surtout une catégorie de population vulnérable : les femmes enceintes, les personnes âgées qui ont une immunité réduite, des personnes souffrantes, atteintes de maladie de peau..."Pour moi, la recommandation, c'est que les gens vulnérables et fragiles ne doivent pas se baigner dans ces eaux qui sont aléatoires."
Pour les bactéries,"il y a trois portes d'entrée", précise-t-il. "La peau, si elle est en bon état ou pas, on peut avoir des maladies. L'autre porte, ce sont les muqueuses : les yeux, la bouche notamment. Il faut éviter d'avaler de l'eau, de boire la tasse mais c'est un vœu pieux ! Et la troisième voie d'entrée, c'est l'inhalation mais là, on est à faible risque."
Conjonctivite, dermatite, infection de la peau, gastro-entérites, otites externes,"on est sur toute la gamme d'infectiologie. Donc, quelles que soient les recommandations qui sont faites, c'est une prise de risque. C'est pour ça que par excès de prudence, les gens vulnérables, fragiles ou blessés doivent éviter ces eaux-là même si elles sont même si elles sont correctes à la dernière évaluation."
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pour faire croire que la Seine était baignable.
Puisque vous êtes là…
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