Déjà engluée dans une polémique pour avoir utilisé des traitements interdits sur ses eaux naturelles, la filiale du groupe suisse a de nouveau dû écarter des bouteilles, mais défend son forage.
De nouvelles contaminations détectées dans des bouteilles de l’usine Perrier du Gard ravivent l’affaire des eaux contaminées qui empoisonne Nestlé depuis plusieurs mois. D’après des informations de Radio France publiées ce vendredi 18 avril, environ 300.000 bouteilles de 75 centilitres de Perrier produites sur le site de Vergèze, dans le Gard, ont été considérées le 11 mars comme contaminées par des «bactéries pathogènes (entérobactéries)» à la suite d’un contrôle interne. En avril 2024, trois millions de bouteilles Perrier avaient déjà été détruites par précaution car contaminées par des bactéries.
Nestlé Waters, groupe auquel appartient la marque Maison Perrier, n’a pas confirmé ce chiffre. Mais l’entreprise a confirmé que certaines bouteilles ont été bloquées dans ses entrepôts «pour soit un dépassement quantitatif de la flore naturelle de l’eau minérale (non pathogène) soit à la suite d’une intervention technique ayant causé une anomalie». Une partie de ces bouteilles a été débloquée vendredi par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, a précisé Nestlé Waters. Le groupe a aussi confirmé l’arrêt d’une ligne de production.
Un «délai d’information inhabituellement long»
D'après Radio France, les contaminations ont été signalées à l'ARS dix jours après leur détection. Un «délai d'information inhabituellement long», a reconnu Nestlé Waters. «Des centaines de milliers d'autres bouteilles de 50 centilitres sont également bloquées en raison de la présence d'un excès de germes revivifiables, possibles indicateurs de contamination bactériologique», affirme le média public. Pour Nestlé Waters, il s'agit là de classiques «processus de gestion de la qualité (qui) fonctionnent et garantissent la sécurité alimentaire [des] produits». Ces bouteilles n'ont donc pas été mises sur le marché.
Il ne s'agit «aucunement de contamination au forage», a affirmé l'industriel, défendant son usine de Vergèze, sur l'exploitation de laquelle le préfet du Gard, Jérôme Bonet, doit bientôt se prononcer. L'appellation «eau minérale naturelle» de Perrier est en jeu. Début avril, des hydrogéologues mandatés par l'État français ont rendu un «avis défavorable» pour la production de la célèbre eau gazeuse sous cette dénomination.
Depuis plusieurs mois, la filiale eaux du géant suisse Nestlé fait l'objet d'une polémique concernant son usage, par le passé, de traitements de désinfection de ses eaux, non dangereux mais interdits pour les eaux minérales. Une commission d'enquête sénatoriale a été mise en place en novembre pour éclairer sur les pratiques des industriels de l'eau en bouteille.
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"On ne peut plus faire confiance à Nestlé dans cette affaire et on a l'impression que leur principal souci, c'est de préserver leur chiffre d'affaires", fustige Ingrid Kragl, porte-parole de l'association Foodwatch.
L'usine menacée
Installée à Vergèze (Gard) depuis plus de 100 ans, la marque va-t-elle survivre à la crise ? Le préfet du Gard doit se prononcer sur son avenir et son appellation. La mention "eau naturelle minérale" pourrait bien disparaître. Mais pas de quoi ébranler la marque. "La marque Perrier est très connue, très installée et donc si elle se fait retirer cette dénomination, les consommateurs (…) continueront à l'acheter parce qu'ils l'aiment bien", explique Véronique Richez-Lerouge, spécialiste des labels et des marques. Mais il y a un autre risque : se voir interdire l'exploitation totale de la source et donc menacer l'usine tenue par Nestlé et ses 1000 salariés. La multinationale tente de rassurer et affirme dans un communiqué vouloir "préserver ce patrimoine unique et l'activité économique".
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