Alors que certains la voient comme un simple outil technologique, des accusations troublantes sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour censurer et manipuler l’information émergent. L'entourage de Donald Trump, en tête de file, explique que l'IA serait devenue une arme géopolitique, largement alimentée par des géants comme Google. Big Brother, nous voilà.
Ce n'est pas une dystopie, mais une accusation portée par ceux qui sont en train de renverser le pouvoir aux Etats-Unis. Selon eux, Google, Facebook, YouTube et Instagram seraient les vecteurs d’une "censure IA", agissant dans l’ombre pour orienter l’opinion publique. Un "Big Brother" numérique, une IA spécifique et plus subtile qu’un simple algorithme de recommandation, capable de déterminer quels contenus doivent être visibles et lesquels doivent sombrer dans l'oubli.
La technologie à la base de cette censure s’apparente à des modèles de traitement automatique du langage naturel, capables de discerner les idéologies, repérer les discours de "désinformation" et évaluer l'impact des idées. Il ne s’agit pas de simples filtres : ces systèmes influencent la viralité des contenus, et selon les détracteurs de ce système, ils modifient la perception du monde par les utilisateurs. Interrogé par Atlantico, Fabrice Epelboin, professeur à Sciences Po et spécialiste d'Internet, image cela comme "un Skynet de la guerre cognitive, la bombe H de ce que les militaires appellent la guerre hybride". Une révolution invisible mais dévastatrice pour la liberté d'expression.
Selon Trump et son entourage, cet outil aurait été créé entre 2013 et 2014 par la DARPA, l’agence de recherche de défense américaine. Ils expliquent qu'il aurait d'abord servi à contrer l'idéologie islamique, mais aurait été réorienté en 2016, après le Brexit et l'arrivée de Trump au pouvoir, pour contrer la montée du populisme. Depuis, dans les grandes lignes, elle servirait l'idéologie démocrate. Et si tout cela était avéré, il y a de quoi être inquiet, quand on sait que Google est historiquement lié à la DARPA et la CIA.
Et l’Europe dans tout ça ? Déjà vulnérable aux pressions des géants américains, qu'ils soient politiques ou économiques, elle voit ses régulations nationales superposées à cette censure invisible. Le DSA européen, selon Fabrice Epelboin, "confie à chaque pays le droit de superposer à la censure américaine la sienne, par le biais des différentes autorités de régulation - en France, l’ARCOM -." Trop de censure tue la censure ?
TikTok annonce sa fermeture dimanche aux Etats-Unis après la décision de la Cour suprême
Le comédien Zach Sage organise de fausses funérailles pour TikTok, encourageant les passants à faire leurs adieux, le 17 janvier 2025 à New York. (ALEX KENT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
La disparition américaine de la plateforme de vidéos est quasi certaine, à moins d'une intervention de dernière minute du gouvernement de Joe Biden. Mais ce dernier a déjà annoncé qu'il laisserait son successeur, Donald Trump, trancher.
cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, destinée à empêcher les autorités chinoises d'accéder aux données des utilisateurs aux Etats-Unis ou de tenter de manipuler l'opinion américaine.
ALERTE INFO | TikTok n’est officiellement PLUS DISPONIBLE aux États-Unis.
✨️🇺🇲🦅🇺🇲✨️#Trump a déclaré qu'il accorderait à Tik Tok
— Manu.THQR_17 (@manu_thor4) January 18, 2025
une prolongation de 90 jours pour éviter l'interdiction, afin de leur donner le temps de se mettre en conformité et de vendre à une entreprise non Chinoise.https://t.co/iCBpZjvTA3
TikTok says that it’s being banned but its CEO says they’re working with Trump to find a solution that keeps TikTok available in the United States. pic.twitter.com/tVmjrDVvnU
— Paul A. Szypula 🇺🇸 (@Bubblebathgirl) January 19, 2025
En coulisses, la panique grandit ...
Puisque vous êtes là…
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