Dans un entretien au Parisien, le candidat socialiste prévient les entreprises qui annonceront des licenciements après le 6 mai : "Nous ne les accepterons pas sans réagir".
Dans une entretien au quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, le candidat socialiste reprend à son compte les annonces faites notamment par la CFDT sur les risques de multiplication de plans sociaux après le 6 mai. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR
Sitôt la parenthèse des élections présidentielles fermées, les annonces de plans sociaux vont-elles se multiplier ? Pour nombre de syndicalistes, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Et François Hollande partage visiblement cette analyse. Dans un entretien paru samedi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, le candidat socialiste affirme qu'il sera vigilant sur ce point s'il est élu dans huit jours. "Les syndicats le savent. Des décisions qui se préparaient ont été différées", explique-t-il.
La portée politique de cette déclaration est évidente. Elle vise à déminer le terrain en prévision d'une victoire dont les socialistes doutent de moins en moins. "Ce ne sera pas notre arrivée qui provoquera les plans sociaux" insiste François Hollande avant d'ajouter : "Nous devons dire à ces entreprises que nous ne les accepterons pas sans réagir".
L'annonce claire d'un audit sur les comptes publics
A la question de savoir s'il craint de trouver des comptes de la France en mauvais état s'il accède au pouvoir, François Hollande dit ne pas nourrir "de suspicions particulières". "Mais, prévient-il, je veux connaître la situation dont nous hériterons pour que les Français soient éclairés".
"Les derniers mois de campagne coûtent généralement chers aux comptes publics compte tenu des promesses qui aboutissent parfois à des distributions dispendieuses", ajoute celui qui reste le grand favori des sondages à quelques jours du deuxième tour de la présidentielle.
source: Challenges.fr
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