MAJ #FRANCE - Pourquoi les portables de milliers de Franciliens vont sonner à partir de ce lundi

Publié par Brujitafr sur 13 Octobre 2025, 08:37am

une répétition !!! un matin de mars 2026 = DATE à RETENIR

un exercice de simulation de crue majeure de la Seine.

La dernière crue centennale – qui a une chance sur cent de se produire par an – remonte à janvier 1910, quand le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz, paralysant la ville pendant plusieurs semaines. Un record inégalé.

Deux crues récentes de la Seine, en 2016 et 2018, ont néanmoins permis « d’avoir une bonne idée de ce qu’il peut se passer jusqu’à 7 mètres. Au-dessus, on rentre dans la science-fiction », explique Ziad Touat, responsable de la société Crisotech, conceptrice du scénario qui se jouera lundi, à l’occasion de la journée nationale de la résilience.

« Effet de cascade »

Contrairement aux crues torrentielles qui frappent le Midi, la lente montée des eaux caractérisant les inondations de la Seine limite le danger immédiat, analyse Ludovic Faytre, spécialiste du risque inondation, dans une note de l’Institut Paris Région (IPR). « Mais l’étendue des surfaces potentiellement concernées (près de 500 000 ha en Île-de-France) et l’ampleur des enjeux humains et économiques, à l’échelle d’une agglomération de 10 millions d’habitants », rend la gestion de crise si complexe qu’une « culture du risque » est indispensable, estime-t-il.

« À Paris beaucoup se croient épargnés parce qu’ils habitent loin de la Seine, ou en hauteur. Sauf qu’une crue exceptionnelle comme celle de 1910 peut affecter tous les quartiers, par effet de cascade », relève Bénédicte Cadalen du service de gestion de crise de la Ville de Paris.

L’exercice en « conditions réelles », sur le modèle de « Paris à 50 degrés » en 2023, projettera des habitants du quartier du Marais un matin de mars 2026. Une soixantaine de participants, dont une classe de CM2, se livreront à un jeu de rôles tout au long de la journée, qui démarrera par une simulation d’évacuation d’un immeuble vers l’Académie du climat, transformée en centre d’accueil et de regroupement.

Le fleuve parisien déborde déjà depuis deux mois mais a franchi dans la nuit les 7,10 mètres sous l’effet d’un épisode orageux. Des centaines de milliers de personnes doivent être évacuées, le métro est inondé, le gaz et l’électricité coupés, les égouts menacent de déborder et la pénurie alimentaire pointe.

La préfecture de police organise en parallèle, du 13 au 17 octobre, un exercice à l’échelle de l’Île-de-France, « Hydros 2025 », pour anticiper une évacuation. Le dispositif FR-Alert sera d’ailleurs testé, les téléphones de certains habitants des communes de Seine-et-Marne, l’Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, et Paris devraient sonner à différents moments au cours de la semaine pour une fausse « alerte inondation ».

Source

Du 13 au 17 octobre, les habitants de cinq départements franciliens recevront une alerte sur leur portable dans le cadre d’HYDROS 25,

un exercice de simulation de crue majeure de la Seine.

Ce test du système FR-Alert vise à préparer 630 000 personnes au risque d’inondation.

Le dispositif FR-Alert fera sonner le portable de nombreux franciliens entre le 13 et le 15 octobre. LP/Benjamin Derveaux

Votre portable pourrait bientôt retentir d’une alerte inhabituelle. Du 13 au 17 octobre 2025, les habitants de plusieurs départements d’Île-de-France recevront une notification sonore dans le cadre de l’exercice HYDROS 25, une simulation grandeur nature de crue majeure de la Seine.

Le dispositif FR-Alert sera testé en conditions réelles pour la première fois dans la région. Ce système national d’alerte permet de prévenir instantanément toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger. L’outil envoie une notification sonore à tous les appareils d’un secteur déterminé, y compris ceux en mode silencieux.

L’exercice HYDROS 25 simule une crue importante de la Seine, premier risque naturel majeur francilien. Les enjeux sont colossaux : en cas de crue centennale, plus de 630 000 personnes se trouveraient en zone inondable et près d’un million en zone de fragilité. Ces dernières subiraient coupures d’électricité, de chauffage urbain, d’eau potable ou de télécommunications.

Cinq départements concernés

Cinq départements participent au test :

la Seine-et-Marne le 13 octobre entre 10h30 et 12h30 à La Ferté-Gaucher,

l’Essonne le 15 octobre entre 10 heures et 11 heures dans les communes d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Vigneux-sur-Seine et Viry-Châtillon.

En Seine-Saint-Denis : Saint-Denis, Saint-Ouen, L’Île-Saint-Denis, Neuilly-sur-Marne, Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand recevront l’alerte retentira le 15 octobre entre 11h30 et midi.

Même horaire pour le Val-de-Marne avec Alfortville, Ivry-sur-Seine, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Joinville-le-Pont, Créteil et Orly.

Paris teste le système le 15 octobre entre 13 heures et 13h30 dans le quartier Beaugrenelle du XVe arrondissement.

Le message d’alerte précisera qu’il s’agit d’un test et qu’aucune action n’est requise. Les autorités demandent expressément de ne pas contacter les forces de l’ordre ni les services de secours, et de ne pas relayer de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Ce test s’inscrit dans un exercice plus large mobilisant plus de cent partenaires. L’objectif : vérifier la bonne articulation des outils d’alerte à l’échelle zonale et la capacité à toucher rapidement les Franciliens exposés. Avec le dérèglement climatique, les épisodes de crues pourraient devenir plus intenses et plus fréquents, renforçant la nécessité d’une meilleure préparation collective.

Aucune installation préalable n’est nécessaire pour recevoir le signal sonore. Selon la marque du téléphone, l’opérateur et la localisation, des délais de réception différents peuvent être constatés. Les personnes situées dans les zones de test pourront répondre à un questionnaire pour améliorer le dispositif.

SOURCE