Cette opération militaire israélienne lancée dans la nuit de jeudi à vendredi durera « autant de jours que nécessaire », a déclaré vendredi le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Le site d’enrichissement d’uranium de Natanz a notamment été visé.
Selon une source militaire, Israël mené « des dizaines » de frappes sur des installations du programme nucléaire iranien et d’autres sites militaires à travers l’Iran.
L’armée israélienne a indiqué que la « première phase » de l’opération militaire contre l’Iran était terminée. Mais celle-ci durera « autant de jours que nécessaire », a mis en garde le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Il a précisé que le site d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre) avait été visé. Le puissant chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, a été tué dans l’attaque, ont rapporté les agences de presse iraniennes Mehr et Tasnim.
La télévision d’État iranienne avait auparavant fait état de « fortes explosions » dans différents points de la capitale, sans donner de précisions sur les sites touchés.
Menace existentielle
Le trafic à l’aéroport international Imam-Khomeiny, dans la banlieue de Téhéran a été interrompu mais la défense anti-aérienne fonctionne « à 100 % de sa capacité », a souligné la télévision iranienne.
Les cours du pétrole s’envolent de plus de 6 % vendredi après la frappe, faisant redouter de fortes perturbations sur les approvisionnements d’or noir.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a averti l’Iran de ne pas répliquer en « ciblant les intérêts américains ».
• Les États-Unis ont-ils été impliqués ?
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a informé que Washington, proche allié d’Israël, n’était pas impliqué dans l’attaque israélienne.
« Nous ne sommes pas impliqués dans des frappes contre l’Iran et notre priorité absolue est de protéger les forces américaines dans la région », a déclaré Marco Rubio, en prévenant Téhéran de ne pas cibler les intérêts américains en représailles. « Israël nous a fait savoir qu’il pensait que cette action était nécessaire pour sa défense », a encore déclaré le secrétaire d’État de Donald Trump, sans apporter de soutien explicite aux frappes « unilatérales » d’Israël.
MOYEN-ORIENT - « Première phase » de l’attaque. Israël a frappé des installations « au cœur » du programme nucléaire iranien et d’autres sites militaires à travers l’Iran, dans la nuit de jeudi 12 juin à ce vendredi 13 juin. L’État hébreu a déclaré aux États-Unis que viser l’Iran était « nécessaire pour sa défense ».
« Il y a peu de temps, des dizaines d’avions de chasse de l’armée de l’air israélienne ont achevé la première phase qui comprenait des frappes sur des dizaines de cibles militaires, y compris des cibles nucléaires dans différentes régions de l’Iran » , a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.
« Il est probable que le chef d’état-major iranien (le général Mohammed Bagheri, NDLR) et des spécialistes du nucléaire de premier plan aient été éliminés », a, de son côté, rapporté un responsable sécuritaire israélien. Une autre source militaire israélienne a ajouté que l’Iran avait la capacité de frapper Israël « d’une minute à l’autre ».
« Plusieurs morts civils »
De son côté, l’Iran a suspendu les vols vendredi matin au principal aéroport international de la capitale après que des explosions ont été entendues autour de Téhéran, selon la télévision d’État.
Les frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels dans la capitale ont fait plusieurs morts civils, dont des enfants, a indiqué l’agence officielle iranienne Irna.
Des explosions ont également eu lieu dans la ville de Natanz, dans la province centrale iranienne d’Ispahan, où se trouve un important site nucléaire.
Les menaces de Téhéran contre les bases militaires américaines
Donald Trump avait dit plus tôt dans la journée rester « engagé à régler de manière diplomatique la question du nucléaire iranien » et avait exhorté Israël, proche allié des États-Unis, à ne pas mener de frappes contre l’Iran.
• Qu’a visé Israël ?
L’armée israélienne a indiqué que ses avions de chasse avaient frappé « des dizaines de cibles militaires, y compris des cibles nucléaires dans différentes régions de l’Iran ».
Des explosions ont été rapportées à Téhéran, où la télévision publique a fait état de flammes et de fumée au quartier général des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dans l’est de la capitale.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que l’important site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans la province centrale d’Ispahan, avait été visé. « L’installation d’enrichissement de Natanz a été touchée plusieurs fois, » a rapporté la télévision d’État, en montrant des images de fumée épaisse s’échappant du site.
L’agence officielle iranienne Irna a, elle, annoncé que des immeubles résidentiels de Téhéran avaient été frappés, et que plusieurs personnes, dont des enfants, avaient été tuées. « Suite à l’attaque israélienne, environ 50 personnes blessées ont été transférées à l’hôpital Chamran (à Téhéran), dont au moins 35 sont des femmes et des enfants, » a aussi précisé la télévision d’État.
La télévision d’État iranienne a annoncé que le chef d’état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a été tué par l’une des frappes israéliennes. Il « est tombé en martyr », a-t-il été commenté.
De leur côté, les agences de presse iraniennes Mehr et Tasnim ont annoncé que le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, avait été tué.
Les médias iraniens ont aussi fait part de la mort d’un haut commandant des Gardiens de la Révolution, Gholam Ali Rashid, et de deux scientifiques nucléaires de premier plan.
• Pourquoi maintenant ?
Israël considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a décrit l’opération comme une « frappe préventive de l’État d’Israël contre l’Iran ».
Les Occidentaux et Israël accusent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran dément, assurant que son programme nucléaire est uniquement à usage civil.
Israël avait appelé jeudi la communauté internationale à « une réponse décisive » après l’adoption par l’AIEA d’une résolution condamnant Téhéran pour non-respect de ses obligations nucléaires. Israël dénonçait « une menace imminente pour la sécurité et la stabilité régionales et internationales ».
Jeudi, le président américain Donald Trump avait annoncé qu’Israël pourrait frapper les installations nucléaires de l’Iran. Et mercredi, Washington avait annoncé avoir déplacé une partie de son personnel au Moyen-Orient, sur fond de tensions dans la région.
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