#Starbase : la ville secrète d’Elon #Musk – Nouveau Monde ou Plan 0cc*ulte ?

Publié par Brujitafr sur 19 Mai 2025, 09:19am

Catégories : #ACTUALITES, #USA, #CIEL et ESPACE, #SCIENCES - TECHNOLOGIE, #IA, #ECONOMIE - FINANCE, #NouvelOrdreMondial

🌌 Et si une ville privée au Texas annonçait un basculement historique dans notre manière de vivre, de penser… et de gouverner ?

Bienvenue à Starbase — le projet d’Elon Musk qui dépasse la science-fiction : une cité-état privée, une base spatiale, un sanctuaire technologique… ou le premier domino d’un futur post-national.

Dans cette vidéo, on explore le plan réel de Musk pour transformer Boca Chica en ville autonome, gouvernée non par des élus, mais par SpaceX. Et ce n’est que le début. De l’IA Grok au symbole du Phénix, des anciennes cités-états aux compagnies à charte du XVIIe siècle, nous remontons les fils d’un plan plus vaste — et peut-être bien prophétique.

🧠 Prophétie oubliée ? Ingénierie sociale ? Modèle post-civilisationnel ?

À toi de te faire ton idée.

Starbase au Texas, la cité-État d'Elon Musk tournée vers la conquête spatiale

Starbase Spacex Boca Chica Texas Starlink Tesla This is what SpaceX's South Texas rocket launch site in Boca Chica looks like today.

Les habitants de la petite municipalité de Boca Chica, où se trouve le principal site de lancement de SpaceX, ont approuvé la fondation d’une nouvelle ville baptisée Starbase. Un projet qu’Elon Musk appelait de ses vœux depuis des années et qui se situe quelque part entre les cités ouvrières du XIXe siècle et les "cités-États" rêvées des milliardaires libertariens de la Silicon Valley.

Du tweet à la réalité. Elon Musk, le très trumpien homme le plus riche au monde, a obtenu, samedi 3 mai, ce qu’il demandait sur le réseau social depuis 2021 : sa propre ville pour son géant de l’exploration spatiale SpaceX.

Les habitants d’une petite municipalité à la frontière entre le Texas et le Mexique, appelée jusqu’à présent Boca Chica, ont voté à une écrasante majorité pour en renommer une partie "Starbase". Sur 218 votants, seuls six se sont exprimés contre cette privatisation au profit de SpaceX et de son patron.

"Muskisation" à marche forcée

"C’est officiel !", s’est réjoui Elon Musk sur son réseau social X. En réalité, il n’y avait pas trop de suspense. Au fil des ans, Boca Chica s’était transformée en principal site de production et lancement pour SpaceX et la plupart des résidents sont des employés du groupe spatial. Même Elon Musk a acquis une maison dans cette localité qui donne directement sur la mer.

Dans la foulée du vote pour établir Starbase sur le territoire de Boca Chica, les habitants ont également élu à l’unanimité Boddy Peden maire de la nouvelle ville. Cet Américain de 36 ans travaille depuis plus de 12 ans pour SpaceX et occupe le poste de responsable des tests et lancements de fusées au Texas pour le groupe d’Elon Musk.

Boca Chica a connu une "muskisation" à marche forcée en dix ans. Lorsque SpaceX décide en 2012 de s’implanter au Texas pour y construire son principal site de lancement, la municipalité avait déjà connu une histoire mouvementée.

Boca Chica Beach a toujours été le nom d’usage de cette localité. Mais légalement, elle a porté plusieurs noms. En 1963, John Caputa, un promoteur immobilier et animateur d’une émission radio en polonais, décide d’y installer Kennedy Shores, un village qu’il tente de promouvoir comme le nouveau havre de paix en bord de mer pour retraités polonais de Chicago.

Non seulement son projet a peiné à attirer les foules, mais l’ouragan Beulah a dévasté le territoire en 1967. En 1975, les quelques habitants restés sur place - il n’y a jamais eu plus d’une vingtaine de foyers - ont élu un maire, Stanley Piotrowicz, qui a renommé le lieu en Kopernik Shore en hommage à l’astronome polonais du XV^e siècle. Le nouvel édile a même cherché à transformer sa localité en communauté autonome, un statut qui aurait permis à Kopernik Shore d’avoir une vaste latitude pour décider de ses propres règles. Mais la justice texane a refusé à Stanley Piotrowicz ce début de privatisation de la municipalité.

La population, déjà faible, n’a alors fait que chuter, passant de 26 dans les années 1990 à… moins de dix au moment de l’arrivée de SpaceX.

"Memes Street" et buste géant d'Elon Musk

Elon Musk va alors remodeler Boca Chica à l’image de son ego et de son ambition démesurée pour la conquête de l’espace. SpaceX a acquis au fil des ans 4 km² de terrain pour y bâtir les infrastructures de sa future ville.

Il y a fait construire le principal site de lancement de ses fusées, quelques maisons en préfabriqué pour les employés de SpaceX et a fait renommer la rue principale - Weems Street - en "Memes Street". Une référence aux mèmes, ces détournements d’image et de vidéos qui deviennent virales sur Internet et qu’Elon Musk aime manier sur son compte X.

Carte du Texas pour montrer la localisation de Starbase

Il a même fait installer un immense buste en bronze à son effigie sur la route qui traverse Boca Chica Beach pour rejoindre le site de production de SpaceX.

SpaceX compte également dépenser plusieurs dizaines de millions de dollars pour construire une école baptisée "Ad astra" (vers les étoiles en latin) et un immense centre commercial.

La naissance de Starbase se situe quelque part entre les cités ouvrières du capitalisme paternaliste triomphant de la fin du XIX^e siècle et le rêve des cités-États nourri par les chantres du mouvement techno-libertarien de la Silicon Valley.

"Elon Musk appartient à ce mouvement et il est donc difficile de ne pas y voir une sorte de laboratoire pour ces entités", reconnaît David Pucheu, spécialiste des sciences de l’information à l’université Bordeaux-Montaigne qui a travaillé sur les "villes-États" et notamment celle de Prospera au Honduras.

Fragiliser l'État et "arche de Noé" spatial

Ces villes-États - dont Prospera est la seule à avoir réellement vu le jour - "sont censées être des micro-ordres qui fonctionnent comme des laboratoires expérimentaux où on peut avoir une police privée, une éducation privée, et vivre en phase avec l’idéologie anarcho-capitaliste qui place la liberté individuelle au-dessus de tout. Sachant que cette liberté individuelle est déterminée presque exclusivement au regard du concept de propriété privée", résume David Pucheu.

Starbase ne possède pas tous les ingrédients de cette utopie libertarienne - pas de police privée par exemple - mais s’en approche par certains aspects. "Le maire est un responsable de SpaceX, donc on a affaire à un édile-PDG plutôt qu’à un politique, ce qui est en phase avec l’idée de ces ‘villes-États’ censées être gouvernées comme des entreprises", note David Pucheu.

Fonder sa propre ville correspond aussi très bien avec le reste de l’action publique d’Elon Musk. "Avec le DOGE, il attaque l’État de l’intérieur [en coupant dans les dépenses publiques et les effectifs, NDLR], et une cité-État fragilise également le pays de l’intérieur", affirme le chercheur français. C’est, en effet, une manière de remettre en cause l’intégrité du territoire en créant sur le sol national des enclaves privées.

Malgré ces similitudes, Starbase ne lorgne pas que du côté des villes-États. En effet, "elle incarne aussi le pragmatique des cités ouvrières de l’époque. C’est une manière pour Elon Musk, le patron, d’avoir ses employés sur place pour augmenter la productivité du site", estime David Pucheu.

Enfin, c’est aussi une manière de contrôler le récit de la conquête de l’espace par le patron de SpaceX. "C’est un peu Elon Musk qui est en train de construire son arche de Noé pour préparer le départ vers les étoiles", affirme David Pucheu.

Hors de question pour le multimilliardaire, convaincu qu’il sera le premier à envoyer des êtres humains sur Mars, que la ville où tout a commencé ne lui appartienne pas. Ego, mon bel ego, dis moi que je vole le plus haut…

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