Habituée à naviguer dans les flux d'information en ligne, la gen Z reste pourtant très exposée aux contenus mensongers. Une série d'études remet en cause le mythe de la «génération naturellement connectée» et souligne un déficit de réflexes critiques.
/image%2F1311484%2F20211117%2Fob_af7391_screenshot-2021-11-17-at-05-33-32-16-1.png)
Qui propage les Fake News ? - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Beaucoup de sujets dans ce live . En voici quelques uns : Kyle Rittenhouse acquitté ? Steve Bannon se rend ou... ? ARN et ADN... Factcheck du PDG de Pfizer ! Soros + Macron = Accrochez-vous ! ...
https://www.brujitafr.fr/2021/11/qui-propage-les-fake-news.html
Si vous n'avez aucun souvenir de ce à quoi ressemblait le monde avant internet, vous faites certainement partie de la fameuse «gen Z»: la génération née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010. Vous avez alors peut-être déjà été qualifiés «d'enfants du numérique», aussi à l'aise en ligne qu'IRL (pour les plus âgés: «In Real Life», «dans la vraie vie»). Pas de doute, vous savez manier l'outil numérique comme aucune autre génération avant vous.
Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait naturellement penser, le média américain Politico rapporte que la gen Z est aussi la génération la plus crédule face aux fausses informations. Il semblerait qu'avoir grandi avec les réseaux sociaux ne protège pas des fake news et ne forge pas spécialement le sens critique, bien au contraire.
Une étude menée aux États-Unis par des chercheurs de l'Université de Stanford en Californie en 2021 a analysé la capacité des lycéens à repérer une fake news. L'équipe de scientifiques a montré une vidéo à 3.446 d'entre eux, figurant des images de bourrage d'urnes dans un bureau de vote, avec la mention «La fraude électorale lors des primaires démocrates de 2016 filmée!». Il s'agissait en réalité d'images tournées en Russie, qu'une simple recherche sur Google aurait pu retracer rapidement. Pourtant, seuls trois lycéens ont réussi à faire le lien avec la Russie.
«Il existe un mythe selon lequel certaines personnes, ayant grandi avec des appareils numériques, seraient bien équipées pour comprendre les informations qu'ils fournissent, explique Joel Breakstone, qui a dirigé l'étude. Ces résultats sont inquiétants.» Malheureusement, d'autres études confirment que la génération née avec internet est bien la plus incapable de discerner le vrai du faux dans les informations glanées en ligne.
La défiance n'est pas mère de sûreté
Pour expliquer ce phénomène, il faut d'abord rappeler qu'une grande part des jeunes générations s'informe davantage sur les réseaux sociaux que sur les médias traditionnels. Cela peut conduire à un cercle vicieux: ils se montrent de plus en plus sceptiques à l'égard des institutions et plus enclins aux théories du complot, ce qui les pousse à fuir les médias traditionnels et à s'immerger dans des communautés en ligne restreintes, qui les abreuvent ensuite de mensonges fondés sur de puissants algorithmes et qui renforcent encore davantage leur méfiance.
Pour ce qui est de la vérification des informations, il semblerait aussi que la jeune génération ait une technique particulièrement douteuse: regarder la section des commentaires. Seulement, à l'ère de l'algorithme tout-puissant, les commentaires sont souvent des caisses de résonance de personnes qui partagent les mêmes idées et le même point de vue sur le sujet, quelle que soit sa pertinence.
Commenter cet article