François Bayrou commande
300 paires de chaussures
pour 750.000 euros ?
Ça fait débat !
Dans la réalité des faits, les choses sont un peu différentes. Hardrige, le fabricant français de chaussures fondé en 1985, va en fait fournir au personnel de Matignon des chaussures pendant quatre ans. « 250 à 300 paires par an seront ainsi livrées pour un montant de contrat s’élevant à 760.000 euros », révèle Les Echos.
Si la somme citée dans cette affaire est la bonne, elle n’est donc pas réservée à une commande unique de 300 paires, mais répartie sur plusieurs années pour l’ensemble des chaussures nécessaires au personnel de Matignon. Voilà qui devrait calmer un peu la colère de certains… ou pas.
C'est un contrat sur quatre ans. Ça met la paire de chaussures à environ 300 €
📢🚨 Après le scandale du fauteuil de Gérard Larcher à 40 000 €, voilà maintenant que Matignon se distingue par une commande de chaussures à hauteur de 750 000 €. Je vous invite à réfléchir un instant à votre rapport à l’État : quand vous constatez cette dilapidation éhontée de… pic.twitter.com/IJ55JAgmmt
— ChienSurpris (@ChienSurpris) January 16, 2025
Soyons juste avec François Bayrou. C’est l’un des seuls avec François Fillon qui avait le courage de parler de la dette.
Lors de son discours de politique générale la partie la plus pertinente a sans doute été le passage ci-dessous sur la dette.
Bon une fois que Bayrou nous a posé un constat complètement connu de tous ceux qui regardent la situation avec les yeux ouverts il n’a hélas rien dit de plus sur la manière de corriger le problème.
Quel est le problème me direz vous ?
Simple.
Nous payons les retraites actuelles (pas futures) avec l’argent non pas des cotisations qui ne sont pas suffisantes, non pas des impôts qui ne sont pas suffisants, mais de la dette.
Nous empruntons 50 à 60 milliards d’euros par an pour payer les retraites actuelles car le problème des retraites c’est maintenant.
Ce n’est pas pour les futures générations, c’est pour les retraités actuels.
Je ne vous dis pas qu’ils n’ont pas mérité leurs retraites. Je vous dis qu’il n’y a pas de quoi les payer.
Alors en économie à l’arrivée les choses sont toujours simples.
Soit nous cessons de payer de tels montants de retraites et nous réduisons les pensions, soit nous continuons à emprunter pour les payer et nous ferons faillite d’ici 2 à 5 ans, soit nous augmentons les impôts, taxes ou cotisations sur les actifs et les entreprises pour payer ces retraites et nous étoufferons l’économie et donc nous ferons faillite dans deux ou trois ans.
Simple.
Quand il n’y a pas assez d’argent il n’y a pas assez d’argent.
Quand les caisses sont vides, elles sont vides.
Il n’y a pas d’argent gratuit.
L’argent que les uns reçoivent est toujours payé par d’autres.
Vous ne pouvez pas durablement donner plus sans faire payer plus les autres.
Lorsque les autres ne peuvent plus payer plus (les impôts, taxes et cotisations) et que d’autres ne veulent plus vous avancer de l’argent (créanciers et prêteurs), alors le bon sens revient très vite.
Vous ne pouvez verser aux retraités que ce que vous avez en caisse.
En ce qui me concerne, je pense que le système devrait être le suivant.
1 retraite de base par répartition. 1 retraite complémentaire par capitalisation volontaire avec réduction d’impôts.
Le droit de partir à 60 ans après avoir cotisé au minimum 30 ans. En partant à 60 ans le taux serait considérablement réduit, mais c’est un choix personnel. Pour avoir un taux plein c’est 43 annuités ; à 30 annuités votre pension serait très faible, mais c’est un choix.
Enfin dernière règle, le système de retraite ne devrait pas avoir le droit de s’endetter. Il doit être forcément financé. S’il n’y a pas suffisamment de cotisation les pensions sont baissées proportionnellement de ce qui manque jusqu’à ce que le système soit équilibré.
Ce n’est pas drôle. C’est dur. C’est difficile.
Mais il n’y a pas d’argent magique.
L’argent que les uns reçoivent est toujours payé par d’autres.
Le socialisme qui consiste à faire la générosité avec l’argent des autres en s’en attribuant le mérite à toujours comme limite la disponibilité de l’argent des autres. Le socialisme prend toujours fin quand il a ruiné et ponctionné tout l’argent des autres.
Nous sommes arrivés à ce stade.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Puisque vous êtes là…
|
Abonnez-vous à notre newsletter
Rester libre !
N'oubliez pas de partager.
Commenter cet article