Le point commun étant la batterie
Le Liban sous le choc
La population libanaise est sous le choc.
Une grande stupeur, de la colère et beaucoup d’inquiétude
L’ampleur de l’événement a poussé le gouvernement à suspendre les cours ce mercredi 18 septembre dans les écoles et les universités et à fermer les administrations publiques.
Pour les autorités, il s’agit d’une « agression criminelle » assimilée à un crime de guerre
Des ordinateurs portables, des téléphones, des sonnettes, des mobylettes et des talkies-walkies explosent au Liban, semant la terreur parmi les civils.
— SILVANO TROTTA OFFICIEL (@silvano_trotta) September 19, 2024
C'est vraiment très grave cette affaire car comme indiqué hier, Israël a trouvé un moyen de faire exploser les batteries très… https://t.co/DIj8PkmxZV
Liban: de nouvelles explosions d'appareils de communication du Hezbollah font plusieurs morts et des centaines de blessés
De nouvelles explosions ont eu lieu mercredi 18 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans le sud et l'est du Liban. Cette fois-ci, ce seraient des talkies-walkies appartenant aux membres du Hezbollah qui auraient été piégés, ainsi que d'autres appareils de télécommunication. Un magasin de téléphones portables a également été touché. Selon le gouvernement libanais, au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 450 blessées.
Le groupe taïwanais Gold Apollo a démenti les informations du New York Times, selon lesquelles il avait lui-même produit et vendu les bipeurs piégés du Hezbollah. Or, ces petits appareils portaient bien la marque du groupe taïwanais, mais auraient été fabriqués et commercialisés par son partenaire hongrois, travaillant sous licence.
L’imbroglio commence avec le directeur de Gold Apollo qui martèle devant les journalistes à Taipei : « Ce ne sont pas nos produits. Ce ne sont pas nos produits du début à la fin ». D’après New York Times, 3 000 exemplaires de bipeurs avaient été commandés par le Hezbollah au groupe Gold Apollo de Taïwan. Ils portaient sa marque.
Mais le chef d’entreprise taïwanais est catégorique : c’est la société hongroise BAC, basée à Budapest, qui avait été autorisée à utiliser la marque de Gold Apollo pour la vente de produits dans certaines régions. C’est donc ce groupe hongrois qui est l’unique responsable concernant la fabrication de ces appareils.
Faux, rétorque la PDG de la société BAC. « Je ne fais pas de bipeurs. Je suis juste une intermédiaire. » Ce que semble confimer le porte-parole du gouvernement hongrois en déclarant sur le réseaux X : « La société en question est un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie. »
L'Iran s'est exprimé mercredi, accusant Israël. « Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a fermement condamné comme une tuerie de masse l'acte terroriste du régime sioniste au Liban, visant les citoyens libanais », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien.
La Russie a également « condamné fermement l'attaque sans précédent contre le Liban ami et ses citoyens, qui constitue une violation flagrante de sa souveraineté ». Dans un communiqué, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova appelle « toutes les parties concernées » à « la retenue », afin de ne pas « déstabiliser davantage » la région.
De son côté, le Hamas a condamné l'explosion coordonnée des bipeurs, la qualifiant d'« agression terroriste sioniste » dans la région, en référence à Israël. « Nous [...] condamnons fermement l'agression terroriste sioniste qui a visé des citoyens libanais en faisant exploser des appareils de communication dans différentes régions du territoire libanais », a indiqué le Hamas dans un communiqué, ajoutant que l'attaque n'avait fait aucune distinction « entre les combattants de la résistance et les civils. »
Pour la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, cet évènement marque une « escalade extrêmement inquiétante. » « Les développements d'aujourd'hui marquent une escalade extrêmement inquiétante dans un contexte déjà [...] volatil », a déclaré Jeanine Hennis-Plasschaert dans un communiqué. Elle a exhorté « toutes les parties concernées à s'abstenir de toute nouvelle action [...] qui pourrait déclencher une conflagration plus large ».
En coulisses, la panique grandit ...
Puisque vous êtes là…
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