Réforme des retraites :
Emmanuel Macron et une partie du
gouvernement seront en Espagne
le jeudi 19 janvier
Jeudi 19 janvier, jour de grève contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron et une partie du gouvernement seront en Espagne, loin des manifestations prévues en France.
Ils devaient être 12 à être du voyage. Ils ne seront que 11. Olivier Dussopt, le ministre du Travail, n'en fera pas partie, "considérant qu'il a mieux à faire à Paris", selon une source à l'Élysée. Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation ou Clément Beaune, le ministre des Transports, feront également le déplacement, malgré la grève dans les écoles et les perturbations sur le rail. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, sera aussi en Espagne, en dépit des risques de débordements dans les cortèges. Mais "ce n'est pas lui qui va arrêter les blacks blocks", s'agace un conseiller du pouvoir. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire accompagnera également le président.
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«Plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris» seront mobilisés pour encadrer les manifestations contre la réforme des retraites et faire face à de possibles violences, a annoncé sur RTL le ministre Gérald Darmanin.
Interviewé sur RTL le 18 janvier, Gérald Darmanin a affirmé que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d'«un petit millier de personnes qui pourrait être violent», citant des «ultragauche» ou des «ultrajaunes» (label censé qualifier des Gilets jaunes radicalisés) lors des manifestations contre la réforme des retraites le 19 janvier.
Pour éviter leur venue, le ministre de l'Intérieur a annoncé «des contrôles» dès ce 18 janvier dans la capitale ainsi qu'en régions. Il a expliqué que «ceux qui veulent casser» déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé.
Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, «39 unités de forces mobiles» seront présentes lors des mobilisations. «Ce qui est beaucoup mais», a-t-il fait valoir, «il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser», a-t-il argumenté.
En outre, «plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris» seront mobilisés pour encadrer les cortèges. A la question de savoir s'il était «inquiet», le ministre a répondu qu'il était «concentré».
Alors que la fédération CGT des mines et de l'énergie envisage des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites, il a jugé que ce geste «serait absolument scandaleux». Le ministre a ajouté avoir donné des instructions pour «protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires».
«Attaquer un élu de la République, quel qu'il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d'une dictature, pas d'une démocratie», a-t-il assuré, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.
Des villes potentiellement touchées par des actes violents
Le renseignement intérieur s'attend à des violences durant les manifestations dans plusieurs villes du pays, comme Paris ou Nantes. Dans une note évoquée par France Inter, sont cités «Paris, Rennes, Nantes, Limoges ou encore Brest» comme lieux potentiels de tensions dans un contexte où la multiplication des recours à l'article 49.3 de la Constitution par la Premier ministre, l'inflation et la hausse des prix de l'énergie «cristallisent la colère de l'ultra-gauche».
Pour la capitale, les services estiment qu'il pourrait y avoir «200 à 400» personnes susceptibles de commettre des méfaits dans «des black blocks». Ils n'ont en revanche pas remarqué de «déplacement de collectifs constitués vers» Paris.
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