Au total, les prestations qui seraient effectuées jusqu'à 2025, coûteraient la bagatelle de 46,3 millions d'euros. Le ministère met en avant une "réelle plus-value".
Et le contrat est assez épais, détaille le Canard enchaîné, puisque le ministère débourserait la somme précise de 46,3 millions d'euros pour des "prestations de conseil" étalées jusqu'en 2025. Dans le détail, nos confrères ont découvert que ces prestations concerneraient du "conseil en matière de frais de déplacement et de politique de voyage" pour 13,5 millions d'euros. Mais également 8,3 millions d'euros octroyés à de la "définition de la stratégie et du cadrage de projet dans le cadre de la transformation du ministère des Armées". Ou encore deux autres lots facturés sept millions d'euros pour du "conseil dans le domaine de la chaîne logistique et du maintien en condition opérationnelle".
L'armée française engraisse
5400 généraux retraités
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L'armée française engraisse 5400 généraux retraités - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Pour protester contre les mesures d'économies annoncées, le chef Etat major, le général Pierre de Villiers, démissionne. L'armée pourtant oublie de balayer devant sa porte et de remettre en c...
http://www.brujitafr.fr/2017/07/l-armee-francaise-engraisse-5400-generaux-retraites.html
Des dépenses évitables
Il reste enfin cinq millions d'euros pour du "conseil dans le domaine de la santé", alors même que le ministère abrite déjà 15.000 personnes dans celui-ci. Interrogé par le Canard enchaîné, un universitaire spécialiste de la Défense estime que cette "manne" est le double du "budget annuel de la recherche stratégique". D'autres spécialistes ne comprennent pas et estiment que "plus de la moitié des lots" auraient pu être "gérés en interne". Contacté par nos confrères, le ministère des Armées n'a pas nié et défend "une réelle plus-value par rapport aux compétences internes dont dispose l'administration".
Après les accusations portées contre le cabinet américain McKinsey, notamment de ne pas payer d'impôts en France, le gouvernement avait rapidement réagi, affirmant que le recours aux cabinets de conseil était "habituel et utile" et qu'il n'y avait "rien à cacher". "Toutes les règles de la commande publique ont été respectées. L'État assume parfaitement de recourir à des cabinets de conseil dans certaines circonstances", avait admis Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France.
Puisque vous êtes là…
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