Le texte de loi stipule qu'"il ne peut être porté atteint directement ou indirectement au secret des sources si un impératif prépondérant d’intérêt public le justifie et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi. Cette atteinte ne peut en aucun cas consister en une obligation pour le journaliste de révéler ses sources."
Un avocat en droit pénal et droit de la presse, Me Tewfik Bouzenoune, explique ainsi à L’Obs que "le journaliste a un rôle que les autres citoyens n’ont pas, celui d’informer (…) Pour cela, il doit bénéficier de règles dérogatoires, comme le droit de ne pas révéler ses sources à la justice".
C’est justement cette protection garantie aux sources qui permet à ces dernières de se confier aux journalistes, sur des sujets d’intérêt général. Jean-Michel Apathie rappelle ainsi ce principe fondamental du journalisme : "Le journaliste ne dévoilera pas ses sources. Non parce qu’il s’agit d’une fierté professionnelle, mais parce que si vous commencez à dire à la police que c’est untel qui me renseigne, plus personne ne vous renseignera. Et si plus personne ne vous renseigne, vous n’informez plus les citoyens sur ce qui se passe, sur la manière par exemple dont agit l’État."
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