Pour rappel, le droit de grève est prohibé pour les CRS. Comme le stipule la loi du 27 décembre 1947, la grève pour les CRS est perçue comme un abandon de poste. Les CRS ont donc décidé de se mettre en arrêt, pour exprimer leur ras-le-bol.
La quasi-totalité d'une compagnie de CRS censée encadrer une visite du secrétaire d'État Laurent Nuñez était indisponible ce jeudi en raison de nombreux arrêts de travail. Un délégué syndical évoque la fatigue psychologique et physique de ses confrères.
Leurs arrêts de travail tombaient le même jour. La quasi-totalité d'une compagnie de CRS de Saran (Loiret) était "indisponible" ce jeudi 25 avril, jour de visite ministérielle à Tours, a appris l'AFP de source syndicale. Interrogé sur ce désistement massif, le secrétaire d'État Laurent Nuñez a évoqué pour sa part "un petit problème de gestion locale".
Quarante-huit des 61 CRS de la compagnie de Saran se sont fait porter pâle jeudi matin, a expliqué à l'AFP Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la région Ouest, confirmant une information du quotidien Ouest-France. "Au lieu d'aller au rassemblement, ils ont appelé le service pour dire qu'ils allaient voir le médecin. Du coup, la compagnie est indisponible", a-t-il précisé.
Toujours selon ce dernier, cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours, où se rendait justement le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, qui affirme quant à lui que "Ce ne sont pas des CRS qui devaient (l)'accompagner".
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