Le gouvernement de Madrid a décidé de suspendre l’ordre démocratique en Catalogne. Face à un référendum d’autodétermination donné gagnant, le pouvoir espagnol a décidé de recourir à la force armée.
Mardi, les chefs de la Guardia Civil, les forces de police « nationales » et les Mossos d’Esquadra, la police catalane, ont reçu l’ordre de Madrid d’empêcher les Catalans de participer à la consultation populaire sur l’émancipation nationale de la Catalogne.
Les « officiers de police… adopteront immédiatement les importantes mesures afin de saisir les ressources destinées à préparer et protéger un référendum illégal » déclare dans un communiqué un procureur espagnol en fonction à Barcelone pour le compte de Madrid.
Les urnes, bulletins de vote et autres affiches électorales sont particulièrement ciblés par le pouvoir madrilène qui entend empêcher le peuple catalan de s’émanciper, y compris par la force.
Le gouvernement national catalan mené par Carles Puigdemont a rejeté ces mesures portant atteinte aux droits élémentaires du peuple catalan, soulignant que la seule fonction de la police était « d’assurer la sécurité des personnes ». Le porte-parole du gouvernement catalan, Jordi Turull, a en outre ajouté que la police devait se concentrer sur la lutte « contre le terrorisme djihadiste » qui a récemment fait de nombreux morts dans la ville.
Le référendum d’autodétermination nationale se tiendra le 1er octobre et est donné vainqueur dans les sondages.
Le pouvoir espagnol madrilène, largement ruiné, voit dans la libération de la Catalogne une menace existentielle. La nation catalane représente 20% du PIB de l’état espagnol dans ses frontières administratives officielles.
Le peuple catalan est largement mobilisé. Des centaines de milliers de personnes défilaient dans les rues à l’occasion de la Diada, la fête nationale catalane.
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