L'Italie a été réveillée par un puissant séisme de magnitude 6,2, ressenti jusqu'à Rome, dans la nuit de mardi à mercredi 24 août, a indiqué l'Institut américain de géologie (USGS). Le tremblement de terre aurait fait au moins dix morts, selon plusieurs médias locaux alors que le chef de la protection civile italienne Fabrizio Curcio a cependant refusé lors d'une conférence de presse de donner un bilan officiel, jugeant que c'était encore prématuré.
Trois personnes ont été tuées dans l'effondrement de leur habitation à Pescara del Tronto et Arquata dans la région des Marches, voisine de celle frappée par ce tremblement de terre, ont confirmé les carabiniers de cette commune. Cinq autres personnes ont été retrouvées sans vie dans les décombres à Amatrice, dans la région du Latium, non loin de l'épicentre du séisme, a assuré de son côté la chaîne de télévision Rainews24, qui ne précise toutefois pas ses sources.
L'épicentre se situerait à 10km au sud-est de Norcia, une ville de la région d'Ombrie, à environ 150km au nord-est de la capitale. L'USGS a assorti son communiqué d'une alerte rouge, signe d'éventuels dommages de grande ampleur.
De villages "à moitié détruits"
Interrogé par l'agence italienne Agi, le maire d'Accumoli, commune située tout près de l'épicentre du séisme, a de son côté fait état de deux morts, décrivant une ville à moitié détruite. Selon lui, au moins quatre personnes sont encore prisonnières des décombres. "Ici, c'est une tragédie, nous avons des morts et des bâtiments détruits", a-t-il déclaré.
Même constat matériel dans la commune d'Amatrice. Au micro de RTL, le maire du village a affirmé que "la moitié de la ville était détruite". "La première chose à faire est de dégager les routes pour les secours. Un pont est sur le point de s'effondrer, il faut que les moyens puissent arriver", a-t-il expliqué.
Des conséquences à prévoir
Plusieurs répliques ont suivi le séisme, dont une de magnitude 3,9 dans la province de Pérousse, et une autre ressentie vers 4h30 à Rome, faisant trembler les palais de la capitale. "C'est un séisme important et on s'attend à des dégâts également importants et aussi à un certain nombre de répliques. Il y en a déjà eu deux. Une de magnitude 4,6 et une de magnitude 5,5," explique Alessia Maggi, sismologue au bureau central de sismologie de Strasbourg, à propos du séisme de magnitude 6,2 qui a touché le centre de l'Italie dans la nuit du 24 août.
Le 6 avril 2009, un séisme de magnitude 6,3 avait fait près de 300 morts dans la région de l'Aquila (Centre).
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