L’Institut Pasteur envisage d’aider Riyad à se doter d’un laboratoire biologique de haute sécurité.
Tout commence en 2012 quand une épidémie de coronavirus Mers se déclenche en Arabie saoudite.
Totalement démuni face à cette crise qui a fait plus de 400 morts à ce jour, Riyad demande de l’aide à plusieurs organismes occidentaux spécialisés.
Alors que son niveau technologique est bas, l'AS entend se doter très vite, entre La Mecque et Djeddah, d’un laboratoire biologique de haute sécurité, "P3" ou "P4" dans le jargon – un outil qui, s’il est mal géré ou tombe en de mauvaises mains, peut se révéler particulièrement dangereux.
On y manipule des agents mortels et souvent très contagieux, contre lesquels on ne connaît aucun traitement, tels l’anthrax, la peste, le Sras ou même Ébola.
Washington refuse son aide. Riyad s’adresse alors à l’Institut Pasteur.
Ces discussions s’accéléreront lors de la visite de Laurent Fabius à Riyad le 12 avril dernier. Mais certains, à Pasteur comme au sein de l’administration, se demandent s’il est bien sage de poursuivre plus avant, de fournir effectivement un tel savoir-faire à un tel Etat.
Un officiel français, également hostile au projet, rappelle que l’Arabie est une dictature moyenâgeuse où la liberté d’expression n’existe pas et où il est explicitement interdit de critiquer le gouvernement.
"Qui va oser donner l’alerte s’il y a un problème ?".
Mais quelle bonne idée ! Vraiment ! Il fallait juste y penser ! C'est fait, bravo !
C'est le bon endroit au bon moment.
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