“Le triomphe du peuple, des travailleurs, n’a jamais pu se réaliser sans un long processus de résistance, de lutte et même de souffrance. Cette loi, que je vais avoir l’honneur de signer … est le produit d’un long processus de lutte,” a déclaré le président Chavez.
Le projet de loi réduit la semaine de travail à 40 heures et cherche à abolir la sous-traitance privée du travail dans le pays, que l’État considère comme une pratique d’exploitation [d’autrui] et un vestige des politiques néolibérales des années 1990.
Les groupes de défense des droits des femmes ont salué la loi comme un grand pas en avant pour l’égalité des sexes sur les lieux de travail, avec et par l’augmentation du congé de maternité post-natal de 12 à 25 semaines et la protection des nouveaux parents des licenciements sur une durée maximale de deux ans après la naissance de l’enfant.
Une des plus grandes victoires citées par les collectifs de travailleurs est le rétablissement des droits spécifiques aux travailleurs, droits démantelés par l’administration de Rafael Caldera sous la pression du Fonds monétaire international et des intérêts patronaux en 1997.
Avec le rétablissement de la prime de départ à la retraite – le dernier salaire mensuel d’un travailleur multiplié par leurs années de service – la nouvelle loi exige que les employeurs indemnisent les travailleurs qui sont licenciés abusivement, d’un montant double de leur prime de départ en retraite.
Une agence gouvernementale sera mise en place pour surveiller que les employeurs se conforment à la nouvelle loi qui sera mise en œuvre en 12 mois. Les travailleurs ont maintenant la possibilité d’avoir leur retraite traitée dans une banque privée, une banque publique ou la nouvelle caisse de retraite nationale d’Etat.
Plus tôt cette année, Chavez a annoncé une augmentation de 32,5 % du salaire mensuel minimum, qui sera réalisée en deux phases. La première phase a pris effet le 1er mai avec une augmentation de 1.548 bolivars (360 $) à 1.780 bolivars (413,90 $). En septembre, il augmentera encore de 15 % pour être porté à 2.047 bolivars (476 $).
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Le gouvernement a utilisé les institutions de base établies par l’administration Chavez au cours de la dernière décennie pour collecter les avis d’une part importante de la société. Pendant le processus de consultation de cinq mois avec les conseils communaux, les syndicats et les partis politiques, le gouvernement a reçu 19.000 propositions, 90 % d’entre elles provenant des travailleurs eux-mêmes.
Source : Changement de société via http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29871
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