Nicolas Sarkozy a affirmé ce lundi lors d'un meeting à Vélizy-Villacoublay que les différentes procédures judiciaires le visant avaient "beaucoup renforcé sa détermination" à être candidat à la présidence de l'UMP. "Je ne me plains pas, je continuerai à répondre à tout. Mais cela a beaucoup renforcé ma détermination parce que je n'aime pas l'injustice, je n'aime pas le mensonge. Et si on voulait que je reste tranquille dans mon coin, il ne fallait pas agir comme ça", a-t-il déclaré, après avoir glissé que s'il n'était pas, comme ancien président de la République, "au-dessus des lois", il ne voulait pas "être en dessous". Et d'ironiser, sous les rires et applaudissements d'une partie de la salle : "Par moments, je me dis la sécurité en France, ça va très bien, parce que si l'on n'a vraiment que moi comme délinquant, vous pouvez laisser vos enfants sortir."
Soulignant avoir "consacré 35 ans de sa vie à la politique", il a jugé que "la politique, cela ne peut pas être que la boue tout le temps". "En pleine campagne présidentielle, voilà qu'on explique à tous les Français que j'aurais abusé d'une vieille dame (Liliane Bettencourt, ndlr). 22 heures d'interrogatoires et de confrontations, 4 perquisitions, je suis successivement sur les mêmes faits témoin assisté, mis en examen et non-lieu, en sept mois (...) Qui me rendra mon honneur, qui me rendra la confiance des gens qui ont été abusés ?" a-t-il lancé, épinglant notamment, sans le nommer, le quotidien Le Monde.
Écoutes
Le candidat à la présidence de l'UMP a déploré d'avoir eu à se justifier sur "la mort de nos compatriotes à Karachi" et qu'il ait fallu "10 ans d'enquête pour découvrir l'évidence que je n'y étais pour rien".
Autres griefs : "J'ai été écouté et je le suis peut-être encore, dans notre démocratie, dans les conversations les plus intimes avec ma famille pour savoir si, il y a sept ans, M. Kadhafi n'avait pas financé ma campagne, sur la base d'un faux grossier d'une personne qui se présente comme journaliste. Cet été, je me suis retrouvé en garde à vue à 3 h 15 en pleine nuit." "Imaginez que ce que je raconte se passe alors que j'étais président de la République et qu'un responsable de l'opposition se retrouvait écouté ? Vous voyez les manifestations dans la rue ?", a insisté l'ancien locataire de l'Élysée.
Mais, a-t-il assuré, "tout ceci on va le régler calmement, y compris les histoires Bygmalion". "Ma campagne, c'est 22 millions d'euros de budget, des mois d'enquête du Conseil constitutionnel et de la commission des comptes de campagne et ils découvrent qu'on a dépensé 400 000 euros de trop. On rembourse tout le monde sauf moi (...) Tout d'un coup, on vient nous expliquer que 16 millions ont disparu dans le budget de ma campagne. C'est une honte", a-t-il dénoncé.
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