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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


Les militaires français ont développé l’expertise du contrôle des foules.

Publié par Brujitafr sur 10 Septembre 2012, 05:43am

Catégories : #VIE QUOTIDIENNE

Les militaires planchent sur le pire sans le dire

 

La dernière opération de maintien de l’ordre de l’armée française remonte à la guerre d’Algérie.

N’en parler jamais, y penser toujours ? Officiellement, l’armée exclut toute idée d’intervention dans les quartiers difficiles. Cela ne rentre pas dans ses attributions. La dernière fois qu’elle a mené des opérations de maintien de l’ordre, c’était lors de la guerre d’Algérie…

Ainsi, à l’automne 2005, elle n’a pas été sollicitée par les pouvoirs publics pour ramener le calme dans les villes en proie à une vague d’émeutes urbaines. Mais cela n’empêche pas de mener, en toute discrétion, une réflexion sur le sujet. «Les militaires sont, par nature, portés à tout envisager et à tout planifier, souligne un bon connaisseur des armées. Il est évident qu’ils réfléchissent au scénario où la police et la gendarmerie seraient débordées par une vague de violences sans précédent dans l’Hexagone.»


«Brouillage». Mais pour ce même observateur, «Marseille n’est certainement pas le bon exemple pour créer un précédent : les pouvoirs publics n’y sont absolument pas submergés». Filtrer l’accès à certains quartiers à l’aide de blindés légers ne serait pas du meilleur effet envers l’opinion. Et pas forcément le dispositif le plus adéquat pour mener la guerre aux trafiquants de drogue. «L’armée peut être utile autrement : pour faire du renseignement ou pour utiliser ces capacités technologiques, notamment en terme de brouillage des téléphones portables des dealers», poursuit-il.

Actuellement, les soldats sont sollicités dans le cadre du plan Vigipirate. A tour de rôle, des unités de l’armée de terre s’y collent, souvent entre deux séjours à l’étranger lors des opérations extérieures menées par la France en Afghanistan ou en Côte-d’Ivoire. Les pouvoirs publics peuvent également faire appel aux armées en cas de catastrophe naturelle. L’an dernier, des soldats ont été mobilisés pour transporter du foin dans des régions frappées par la sécheresse…

 

Pillages. Tenaillés par la crainte permanente d’être privés de moyens, par souci d’économies budgétaires, les militaires ne manquent jamais une occasion de rappeler au pouvoir politique leur utilité en cas de scénario noir. Et de souligner que, en mars 2011, à la suite de la catastrophe de Fukushima, le Japon a mobilisé quelque 100 000 hommes pour faire face à cette situation inédite. C’est peu ou prou le nombre de soldats de l’armée de terre, en France aujourd’hui. De même, la catastrophe sans précédent qui s’est produite à La Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis, suite au passage de l’ouragan Katrina, en 2005, a frappé les esprits dans les casernes. Là encore, la Maison Blanche avait recouru en urgence à l’armée et à ses équipements sans pareil pour venir en aide à la population et enrayer les pillages.

Les autorités américaines disposent de la Garde nationale. Une force de réservistes qu’elles n’hésitent pas à déployer pour faire face à des émeutes urbaines de grande ampleur, comme à Los Angeles en 1992. En France, des hauts gradés ont incité à plusieurs reprises le pouvoir politique à se doter d’un tel instrument. Sans résultat jusqu’à présent.

«Au fil des missions extérieures, notamment au Kosovo ou en Côte-d’Ivoire, les militaires français ont acquis un savoir-faire en matière de contrôle des foules», note prudemment Charles Maisonneuve, spécialiste de l’armée de terre (1). Un savoir-faire réservé à l’extérieur. Du moins pour l’instant.

 

(1) Auteur du livre «les Combats de la cavalerie blindée», Economica, 19 €.

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