Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, et son homologue nicaraguayen, Daniel Ortega, ont tous deux affirmé vendredi 5 juillet qu'ils étaient disposés à accorder l'asile à l'ancien consultant de l'Agence de la sécurité américaine Edward Snowden, bloqué depuis 13 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Le jeune informaticien pourrait bénéficier à Caracas de "l'asile humanitaire" et d'une protection "contre la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui", promet le chef d'Etat vénézuélien. "Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile et il est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec grand plaisir et lui donnerons l'asile ici au Nicaragua", avait déclaré plus tôt Daniel Ortega.
L'ex-consultant est bloqué depuis le 23 juin dans la capitale russe, où il est arrivé en provenance de Hongkong. Recherché par les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage et ont annulé son passeport, il a déposé des demandes d'asile auprès d'une vingtaine de pays sans parvenir, pour le moment, à trouver une terre d'accueil.
6 NOUVEAUX PAYS SOLLICITÉS
"Le risque de voir Snowden bloqué à Moscou pour un temps indéterminé est de plus en plus grand", estimait vendredi Maria Lipman, de l'antenne moscovite du Centre Carnegie.
La France, qui figurait sur sa liste, avait refusé la veille de donner une suite favorable à sa demande. Le Parlement de Reykjavik a également repoussée une motion visant à accorder la citoyenneté islandaise à l'Américain.
L'organisation WikiLeaks, qui assiste juridiquement le "lanceur d'alerte" américain, a réagi en annonçant que Snowden avait déposé une demande d'asile dans six nouveaux pays. Mais le site, spécialisé dans la divulgation de données confidentielles, a refusé de préciser lesquels par crainte d'"ingérence américaine".
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