Réserver le nom de "restaurant" aux seuls établissement qui cuisinent sur place: cette proposition d'un syndicat de la restauration en France pourrait apporter une clarification bienvenue aux clients, mais elle suscite une levée de boucliers dans le secteur.
Le Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs (Synhorcat) souhaite que le consommateur puisse choisir son restaurant en connaissance de cause, entre ceux qui font le choix de la qualité et ceux qui font du simple réchauffage ou assaisonnement de produits industriels.
Il propose de limiter l'appellation "restaurant" aux seuls lieux où le repas est cuisiné sur place à partir majoritairement de produits bruts, ces derniers pouvant être congelés ou sous vide.
Cette initiative est soutenue par une proposition de loi, qui devrait être examinée en juin comme amendement au projet de loi sur la consommation.
Ses promoteurs veulent imiter le succès de l'appellation "boulangerie", réservée depuis 1995 aux établissements qui assurent sur place la fabrication du pain du pétrissage à la cuisson, pour les distinguer des grandes surfaces.
Mais six syndicats concurrents ont fait état jeudi de leur "opposition massive" à la création d'une appellation "restaurant" restrictive. L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), principale organisation du secteur, ainsi que des syndicats qui représentent les fast-food, les cafétérias et les chaînes de restaurants, font valoir que "la vraie richesse de la restauration française" est sa "diversité". L'Umih préférerait la création d'un statut d'artisan-restaurateur moins restrictif.
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