Le 15 février 2012, un partenariat d’équivalence pour les produits biologiques a été signé entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. Les normes des produits bio américains sont désormais jugées équivalentes aux normes européennes. Ainsi, à partir du 1er juin 2012, les produits biologiques certifiés en Europe ou aux États-Unis pourront être vendus simultanément sur les deux continents.
L’importation et l’exportation de produits bio
Les agriculteurs et les producteurs d’aliments biologiques accéderont plus facilement à la fois aux marchés américain et de l’UE, grâce à l’allégement des formalités administratives et à la réduction des frais.
Si l’impact économique peut sembler salutaire, on peut toutefois s’interroger sur la nécessité de créer des échanges avec les Etats unis, premier pays producteur de produits bio du monde. La concurrence va s’avérer très rude. Les seuls véritables gagnants de cette opération seront une fois de plus la grande distribution qui bénéficiera d’une autre source d’importation.
Ces nouveaux accords commerciaux risque de mettre à mal la filière bio française et la juste rémunération des producteurs de l’hexagone. On peut aussi craindre une industrialisation massive de la bio et la création de nouveaux empires financiers, bien éloigné des fondamentaux de la bio.
- Début 2011, il y a avait 20.600 agriculteurs bio en France (on est passé de 2 à 3 % en 2 ans) soit + 50 % de plus par rapport à 2008,
Pour rappel, la bio n’est pas motivée par l’unique préservation de sa santé, c’est aussi une volonté de nourrir le monde de manière équilibrée et harmonieuse avec des critères sociaux et environnementaux. Reste à espérer que les consommateurs choisiront en connaissance de cause des produits bio locaux « socialement, écologiquement et économiquement pérennes »
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