La Grèce brade ses valeurs de l’olympisme
Initiative . Athènes met aux enchères les sites des JO de 2004
Les JO d’Athènes de 2004 devaient relancer l’économie grecque… Sept ans après, la Grèce en est réduite à mettre au clou ses installations olympiques délabrées faute d’entretien dans le cadre du vaste programme de privatisations lancé pour résorber son énorme dette. Le gouvernement de Loukas Papademos a publié hier un appel à candidatures pour vendre le site d’Hellinikon, où était concentré l’essentiel des épreuves. Situé à 8 kilomètres d’Athènes, le complexe s’étend sur 620 hectares : l’équivalent de trois fois la taille de Monaco, avec un front de mer de 3,5 kilomètres… Idéal pour un mégaprogramme résidentiel et touristique. La nouvelle agence d’Etat chargée de mettre en œuvre les privatisations, qui espère faire monter les enchères, a précisé que les investisseurs intéressés devront se manifester avant le 30 mars 2012. Mais la vente d’Hellinikon ne sera qu’une goutte d’eau dans l’abîme de la dette grecque (360 milliards d’euros, soit 160% du PIB avant décote). La Grèce s’est engagée à réaliser 50 milliards d’euros de privatisations d’ici 2015 pour rembourser ses créanciers. Par JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD http://www.liberation.fr/economie,13 vu sur "Incapable de se taire"
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