Jean-Noël Tronc compte s’attaquer à la Hadopi en la qualité de nouveau Président de la Sacem. De son point de vue, la riposte graduée n’est pas la solution. Il visualise un projet basé sur le principe des radars automobiles, l’idéal pour lui serait une infraction, une sanction.
La refonte de la loi Hadopi n’est qu’une question de temps avec l’arrivée de François Hollande à la Présidence française. En attendant, les propositions ne se bousculent pas au portillon, toutefois quelques têtes hautement placées font part de leurs ambitions.
C’est le cas de Monsieur Tronc, Président de la Sacem et donc ouvertement placé du coté des ayants-droit. Loin de vouloir montrer le drapeau blanc, il espère un durcissement des sanctions. La première version de la Hadopi est loin de satisfaire cet homme qui déclare,
‘Elle a créé un réel malaise dans l’opinion publique et fait passer pour attentatoire aux libertés un dispositif qui est plutôt attentatoire au droit des créateurs’
Il explique longuement à Electron Libre qu’en l’état, Hadopi n’a abouti à aucune sanction malgré l’investissement qu’elle représente. En effet, ce sont les ayants-droit qui règlent la facture de la collecte de adresses IP. Dans la vision qu’il présente, Tronc souhaite des sanctions sans sommation.
‘Si je suis pris à 57 km/h sur la voie sur berge à Paris, on ne m’envoie pas un email d’avertissement, on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende. D’un autre côté on ne me confisque pas non plus ma voiture’
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L’allusion aux radars routiers est on ne peut plus claire. Toute infraction doit être punie et sans avertissement préalable. Il critique toutefois l’ultime recours de la Hadopi, en précisant qu’interdire la connexion internet serait bien trop pénalisant.
Rappelons qu’il ne s’agit que d’un point de vue, pour le moment, le gouvernement attend le bilan de Pierre Lescure concernant la houleuse loi Hadopi.
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