L'allocation mensuelle versée atteignait 1.000 euros en moyenne fin 2012.
Parmi les nouveaux chômeurs, 40 % disposent de moins d'un an de droits à allocation.
(et les 6/10 restant?, bref une diminution du montant et de la durée d'indemnisation = une sortie plus rapide des listes = chômage invisible ou RSA)

Il y a chômeur et chômeur. Comme le rappellent deux études que vient de publier le ministère du Travail, la masse des quelque 5 millions d'inscrits à Pôle emploi en France métropolitaine, dont 3,35 millions n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (la catégorie A, chiffre usuellement retenu comme le nombre de chômeurs), recouvrent des situations très diverses qui témoignent de la complexité du marché du travail et de l'ampleur du défi de la lutte contre le chômage.
Principal rappel des études, basées sur les données de fin septembre 2012 mais qui dégagent des grandes masses encore d'actualité : seul un inscrit sur deux dispose de droits à une indemnisation. Les autres n'ont soit pas travaillé assez longtemps (il faut au moins quatre mois de travail sur les 28 mois précédant l'inscription), soit sont arrivés à la fin de leurs droits (un mois indemnisé pour un mois travaillé, dans la limite de 24 mois, ou 36 mois pour les seniors). Et parmi ces indemnisables, un quart ne perçoit en réalité rien, très généralement parce qu'il a exercé dans le mois une activité lui ayant rapporté assez pour que Pôle emploi n'ait pas à compléter ce revenu via le dispositif dit « d'activité réduite ».
445 euros avec l'ASS
Résultat, seuls 4 inscrits sur 10 à Pôle emploi touchent une allocation. En septembre 2012, elle atteignait 719 euros pour ceux dont l'allocation venait compléter une activité réduite (cette dernière leur rapportait 900 euros en moyenne), et 1.100 euros pour ceux ne travaillant pas du tout. Au total, les chômeurs indemnisés percevaient en moyenne une allocation brute de 997 euros. A noter que les intermittents du spectacle perçoivent, en moyenne, 180 euros de plus, eu égard à des règles plus généreuses.
L'étude précise aussi que parmi les entrants à Pôle emploi entre octobre 2011 et septembre 2012, 40 % ont travaillé assez longtemps pour avoir droit à la durée maximale d'indemnisation. La même proportion dispose à l'opposé de moins d'un an de droits.
Parmi les non-indemnisés par Pôle emploi en septembre 2012, 20 % bénéficiaient des régimes de solidarité financés par l'Etat, principalement l'allocation de solidarité spécifique (ASS), et touchaient alors en moyenne 445 euros par mois. Cela laissait quelque 2 millions d'inscrits à Pôle emploi ne touchant ni allocation chômage ni allocation de solidarité. Parmi eux, les moins de 30 ans et les employés/ouvriers non qualifiés sont surreprésentés (40 % chacun).
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