Petit bilan rapide de cette journée qui ne changera pas grand chose au final, le pouvoir décisionnel réel restera hors de France, plus précisément à Bruxelles, les grands chantiers en cours ou à venir ne seront pas entravés, et l’illusion de la démocratie tient toujours bon, les français (du moins une petite partie) a voté pour les grands partis habituels, le pseudo-vote punition et la mémoire courte ayant surement beaucoup aidé…
Marqué par une abstention historique, le second tour des municipales l’est aussi par les nombreuses villes symboliques qui basculent à droite.Ce qu’il faut retenir de ce second tour des municipales
Plusieurs bastions de la gauche basculent à droite. Soixante-huit villes de plus de 30.000 habitants ont déjà basculé de gauche à droite (ou au FN) aux municipales, selon les résultats définitifs à 1 heure. Certaines d’entre elles sont particulièrement symboliques, comme Toulouse, 4e ville de France, ou Limoges, capitale de la région Limousin et détenue par les socialistes depuis 1912. Autres villes importantes ravies par l’UMP : Saint-Étienne et Reims ont elles aussi basculé. La gauche perd par ailleurs 155 villes de plus 9000 habitants, selon un décompte provisoire du ministère de l’Intérieur. Seules trois villes sont passées de droite à gauche, selon les résultats définitifs. Il s’agit de Douai, d’Avignon et de Lourdes.
L’extrême droite est à la tête de 15 villes en France. Le Front national remporte, au terme de ce second tour, 13 villes : Hénin-Beaumont, Béziers, Fréjus, Beaucaire, Villers-Cotterêts, Cogolin, Le Pontet, Hayange, Le Luc, Camaret-sur-Aigues, Le Hamel, Mantes-la-Ville et le 7e secteur de Marseille, le plus important, qui comporte 150.000 habitants. À ces municipalités, il faut ajouter celles détenues par le parti de Jacques Bompard, la Ligue du Sud : Orange, et Bollène.
Vers une abstention record. L’abstention a atteint dimanche un niveau jamais atteint pour un second tour des municipales sous la Ve République, avec un taux de participation de 63,7% qualifié d’ »historiquement bas » par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls. Ce taux de participation correspond à une abstention de 36,3%. A titre de comparaison, au deuxième tour de 2008, l’abstention finale était de 34,80%. Au premier tour le 23 mars, elle s’était établie à 36,45%.
Paris reste à gauche, Marseille à droite. Au second tour à Paris, les listes de la candidate PS Anne Hidalgo ont obtenu 53,34% et 88 sièges,celles de sa rivale UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, 44,06% des voix et 45 sièges, la liste Front de gauche de Danielle Simonnet 1,35% et un siège, et les divers droite 1,25%. Anne Hidalgo devient ainsi la première femme à être élue à la tête de la capitale. A Marseille, les listes du maire UMP sortant, Jean-Claude Gaudin, ont obtenu 42,39% des voix et 48 sièges, celles de son rival PS, Patrick Mennucci, 31,09% et 19 sièges et celles du FN Stéphane Ravier 26,51% et 19 sièges.
Jean-Marc Ayrault admet l’échec du gouvernement. Le premier ministre a déclaré que la responsabilité des mauvais résultats de la gauche était « collective » et qu’il y prenait « toute sa part ». Maigre motif de satisfaction : la victoire d’Anne Hidalgo permet à la gauche de garder Paris dans son giron. Surtout, elle conserve Strasbourg, où le combat était beaucoup plus serré, Villeneuve-sur-Lot, la ville de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac et Cherbourg, ville du ministre Bernard Cazeneuve. Le PS remporte aussi Douai (Nord), à droite depuis plus de 30 ans.
Source et rétrospective de la journée sur Le Figaro
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