Elle s'appelle Aliaa Elmahdy, elle fait polémique en Egypte et on parle beaucoup d'elle sur Twitter. La raison? Elle a posé nue et a posté la photo sur son blog pour revendiquer sa liberté de femme comme l'indique Rue89. Les réactions ne se sont pas fait attendre: «provocatrice» pour certains, «courageuse» pour d'autres, la jeune fille elle, explique sa démarche comme étant la volonté de défendre la liberté des femmes.
Selon Le Figaro, Aliaa Elmahdy assure n'avoir rien fait de transgressif en posant nue, mais seulement s'être inspirée «des modèles nus qui posaient à la faculté des Beaux-Arts du Caire dans les années 1970».
«Regardez-vous dans un miroir, ajoute-t-elle sur son blog. Pourquoi détestez-vous votre corps? Vous devez avoir un problème avec votre sexualité.»
Dans sa biographie sur Twitter, Aliaa Elmahdy se décrit comme «non religieuse, libérale, végétarienne et égyptienne individualiste». Sur sa page Facebook, elle revendique le droit de se faire «l'écho des cris contre une société de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement sexuel et d'hypocrisie». Comme le révèle Le Figaro, la jeune femme se présente également comme la petite amie de Karim Amer, un blogueur alexandrin condamné en 2007 à quatre ans en prison pour avoir «insulté l'Islam» sur son blog.
La jeune femme avait déjà fait parler d'elle en novembre dernier en lançant sur Facebook «L'Echo des cris», une campagne appelant les hommes à porter le hijab en solidarité avec les femmes comme l'indique le site Internet Youphil. Selon le site Afrik.com, à travers cette campagne, les internautes égyptiennes souhaitent dénoncer le sexisme qui règne au sein de la société égyptienne et le système oppressif à l’encontre des femmes que pourraient mettre en place les islamistes s’ils arrivent au pouvoir.
«Manque de pudeur» ou «acte de bravoure» comme l'ont écrit plusieurs internautes sur Twitter, à quelques jours des élections législatives en Egypte, —le 28 novembre prochain—, l'affaire Aliaa Elmahdy ne devrait pas faire retomber la pression autour des premières élections libres que connaîtra l'Egypte post-Moubarak.
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