
La nouvelle a éclaté ce soir à Moscou, par gracieuseté de la Maison Blanche, que la rencontre de cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine était suspendue. Les premiers articles de presse laissent entendre que c’est parce que les deux parties sont en désaccord. Cependant, un rapport de MSN fournit un angle différent :
Le président Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ne se rencontrent plus à Budapest comme prévu, jetant le doute sur la dernière tentative de Trump d’obtenir un cessez-le-feu pour arrêter les combats de la Russie en Ukraine.
Un responsable de la Maison Blanche a confirmé que le sommet était annulé, déclarant à USA TODAY qu’un « appel productif » entre le secrétaire d’État Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait rendu la réunion inutile. Le responsable a déclaré que Trump et Poutine n’avaient pas l’intention de se rencontrer dans un avenir immédiat.
La Maison Blanche qualifiant l’appel entre Rubio et Lavrov de « productif« , la voie diplomatique reste ouverte. Cependant, cela ne signifie pas que la Russie est prête à faire des concessions ou à accepter un cessez-le-feu… bien au contraire. La position russe est ferme et inflexible, c’est-à-dire la reconnaissance internationale de la souveraineté de la Russie sur la Crimée, Zaporhyzhia, Kherson, Donetsk et Louhansk ; le retrait des troupes ukrainiennes du territoire russe ; et le retrait de l’OTAN d’Ukraine.
Je pense que la danse kabuki élaborée que j’ai décrite dans mon récent article sur le sommet, maintenant annulé, à Budapest s’applique toujours, c’est-à-dire que Trump et Poutine communiquent régulièrement dans le but de désamorcer les tensions entre les deux nations, tandis que Trump fait des déclarations publiques ou s’engage dans des actions publiques destinées à désarmer ou à induire en erreur les va-t-en-guerres de son administration qui veulent que la guerre contre la Russie continue.
J’ai glané de nouvelles informations sur la motivation ukrainienne à poursuivre la guerre, venant de l’ancien Premier ministre Nikolai Azarov (2010–2014) et de Vasily Vakarov, un ancien procureur ukrainien responsable des enquêtes anticorruption. Les deux hommes ont commenté le rôle que jouent les oligarques ukrainiens corrompus dans le maintien de cette guerre parce qu’ils en profitent à hauteur de milliards de dollars… Ce n’est pas Zelensky qui dirige la barque. Le président ukrainien Zelensky semble être l’acteur le mieux payé au monde, sinon dans l’histoire.
Pour résumer, je pense que Trump a décidé de rester sur la touche et de regarder la Russie achever l’Ukraine. Il continuera à prétendre qu’il est prêt à aider, mais se tournera vers l’Europe et l’Ukraine pour faire le gros du travail, ce qu’il sait qu’ils ne peuvent pas faire. La balle est dans le camp de Poutine pour achever les Ukrainiens.
Larry C Johnson
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Le président russe Vladimir Poutine a plaidé jeudi 23 octobre en faveur de la poursuite du «dialogue» après l'annonce par son homologue américain Donald Trump du report de la rencontre prévue entre les deux hommes à Budapest.
«Le dialogue est toujours préférable à la confrontation, aux disputes, et encore plus à la guerre», a déclaré Poutine, cité par les agences de presse russes. Il a également menacé d'une réponse «très forte» en cas d'attaque du territoire russe par des missiles américains Tomahawk, dont l'Ukraine réclame la livraison de la part de Washington.
Poutine plaide pour la poursuite du «dialogue»
Malgré l’annonce par Donald Trump du report de la rencontre prévue avec lui à Budapest, Poutine a plaidé pour la poursuite du «dialogue», tout en avertissant une nouvelle fois contre toute livraison de missiles américains Tomahawk à l’Ukraine.
Les sanctions adoptées mercredi par Washington «sont sérieuses et peuvent avoir certaines conséquences mais elles n’auront pas d’impact significatif sur notre santé économique», a déclaré Vladimir Poutine, cité par les agences de presse russes. Les États-Unis visent par ces mesures deux géants des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil. Ce sont les premières sanctions d’importance prises par Donald Trump contre la Russie depuis son retour au pouvoir.
Poutine a souligné jeudi que ces restrictions étaient «une tentative de pression». «Mais aucun pays ou peuple qui se respecte ne prend jamais de décision de cette manière», a-t-il poursuivi, assurant que le secteur pétrolier russe se sentait «confiant et déterminé». Il a estimé qu’il était «impossible» de remplacer les produits pétroliers russes sur le marché mondial. Disant constater la décision de Donald Trump de «reporter» le sommet prévu à Budapest, Vladimir Poutine a noté que «le dialogue» était «toujours préférable à la confrontation, aux disputes et encore plus à la guerre».
«Nous avons de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons collaborer»
«Si nous renonçons aux mesures coercitives mais engageons plutôt un dialogue sérieux sur les perspectives d’avenir, y compris dans le domaine économique, alors nous avons de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons collaborer», a-t-il dit. Poutine a en outre une nouvelle fois mis en garde toute fourniture de Tomahawk à l’Ukraine, qui constituerait une «escalade» dans le conflit.
«Si de telles armes sont utilisées pour frapper le territoire russe, la réponse sera très forte. Pour ne pas dire stupéfiante. Qu’ils y réfléchissent bien», a-t-il martelé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’avait pas réussi au cours de sa visite à Washington la semaine dernière à convaincre Donald Trump de livrer des Tomahawk à Kiev.
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