
De toutes ces situations désolantes, dans une société ultra polarisée, divisée et fragilisée, l'extrême émotivité sera récupérée pour accomplir le plan: créer encore plus de haine de l'autre, le chaos, et à terme, l'ordre à partir du chaos.
Ne soyons pas leurs outils du chaos.
Paris s'aligne sur Madrid, Dublin, ou encore Oslo. Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 24 juillet, sa décision d'une reconnaissance de l'Etat de Palestine au nom de la France. "J'en ferai l'annonce solennelle à l'Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain", a écrit le président français sur X et Instagram.
Le président Emmanuel Macron se rend à New York, en début de semaine prochaine, pour participer à une conférence coprésidée par Paris et Ryad, au cours de laquelle il a promis d’annoncer la reconnaissance par la France de l’État palestinien.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a lancé dimanche un appel aux mairies de France pour qu’elles fassent flotter le drapeau palestinien le 22 septembre, date à laquelle le chef de l’État doit annoncer la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France.
« Le 22 septembre, quand la France reconnaîtra enfin l’État palestinien, faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies », a écrit le patron du PS sur le réseau social X, en relayant un article consacré aux manifestations propalestiniennes qui, en Espagne, avaient fortement perturbé le déroulement de l’épreuve cycliste de la Vuelta.
Cette prise de position intervient alors que le président Emmanuel Macron doit se rendre à New York, en début de semaine prochaine, pour participer à une conférence internationale coprésidée par Paris et Ryad.
Le chef de l’État y a promis de confirmer officiellement la reconnaissance par la France de l’État palestinien, une décision à forte portée symbolique dans le contexte international actuel.
Une polémique autour de la date du 22 septembre
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De toutes ces situations désolantes, dans une société ultra polarisée, divisée et fragilisée, l'extrême émotivité sera récupérée pour accomplir le plan: créer encore plus de haine de l'autre, le chaos, et à terme, l'ordre à partir du chaos.
Ne soyons pas leurs outils du chaos.
La déclaration d’Olivier Faure a suscité de vives réactions, d’autant que la date du 22 septembre coïncide, cette année, avec Rosh Hachana, le Nouvel An juif.
Interpellé par un internaute sur ce point, le premier secrétaire du PS a répondu sur X : « Tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le nouvel an juif et l’an 1 d’un État palestinien, vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort. »
Le Crif dénonce une initiative « démagogique »
Les propos du dirigeant socialiste ont immédiatement fait réagir le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi.
« Je n’ai pas souvenir que vous ayez demandé aux mairies d’afficher les portraits des otages retenus à Gaza. Ni les drapeaux du Soudan du Sud ou du Kosovo quand la France les a reconnus », a-t-il dénoncé sur X. Avant d’ajouter : « La France a besoin d’apaisement, pas de surenchère démagogique et clientéliste. »
Reconnaissance de la Palestine: indignation dans la communauté juive et de Bruno Retailleau après des propos d'Olivier Faure
"Semer l'aveuglement"
"Croire qu'on doit choisir entre fêter Roch Hachana et espérer un État palestinien, c'est confondre calendrier religieux et conflit géopolitique. Opposer les deux, c'est semer l'aveuglement, pas la paix", a affirmé sur X le grand rabbin de France Haïm Korsia.
Le président du Consistoire central Elie Korchia a dénoncé "un exemple flagrant de l'essentialisation des juifs et de cette haine d'Israël qui se transforme sous nos yeux en de l'antisémitisme".
"Qu'attendent les membres du Parti socialiste pour dénoncer les saillies de leur premier secrétaire?" s'est interrogé Ariel Goldmann, le président du Fonds social juif unifié (FSJU). Dimanche soir déjà, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, avait dénoncé une "surenchère démagogique et clientéliste".
"Une ligne rouge est franchie"
"Ca suffit. Une ligne rouge est franchie", a affirmé lundi Philippe Meyer, le président en France de l'ONG B'nai B'rith, pour qui "des excuses s'imposent". L'association "Nous vivrons", créée après le 7 octobre 2023, a accusé le responsable socialiste de "participe(r) à la banalisation de l'antisémitisme", tandis qu'Anne-Sophie Sebban-Bécache, vice-présidente Europe de l'American Jewish Committee, dénonçait des propos "odieux".
Lundi matin, Olivier Faure a expliqué sur X que le "vous" de son message contesté "s'adresse au seul" internaute à qui il répondait. "A force de s'indigner à mauvais escient on banalise l'antisémitisme, ce qui à mes yeux est gravissime", a-t-il ajouté.
"Je rappelle à M. Olivier Faure que la justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu'ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics", a réagi sur X lundi le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
"Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient", a-t-il tancé.

En coulisses, la panique grandit ...
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