Une vague d’orages violents a balayé la France mercredi 25 juin, causant un décès en Mayenne et un autre dans le Tarn-et-Garonne, de nombreux dégâts matériels, et des coupures d’électricité dans plusieurs régions.
Et chez vous ?
L'essentiel
- Des orages d’une intensité exceptionnelle ont touché une grande partie de la France le 25 juin, avec plus de 34.000 éclairs recensés et jusqu’à 58 départements placés en vigilance orange.
- Les intempéries ont causé de nombreux dégâts matériels, notamment dans le Sud-Ouest avec des grêlons « gros comme des œufs », ainsi qu’au moins un décès en Mayenne où un homme de 59 ans est mort après avoir percuté un arbre tombé sur la route.
- À Paris, un violent orage a provoqué des rafales de vent atteignant 112 km/h, des chutes d’arbres et des perturbations, notamment l’interruption du trafic sur la ligne 14 du métro et une suspension temporaire des débats à l’Assemblée nationale en raison d’une fuite d’eau.
Des orages d’une rare intensité ont traversé une grande partie du pays dans la soirée de ce mercredi 25 juin. Jusqu’à 58 départements ont été placés en vigilance orange par Météo-France, un seuil ensuite abaissé à 42 en fin de soirée.
En tout, plus de 34.000 éclairs ont été recensés, dont 4.000 rien qu’en Gironde et plus de 27.000 après l’entrée en vigueur de la vigilance orange à 16 heures, selon Kéraunos (l’observatoire français des tornades et orages violents). Le phénomène a causé d’importants dégâts matériels, des coupures de courant, de fortes perturbations dans les transports et deux morts.
Deux morts recensés
Selon le quotidien Ouest-France, à Saint-Cyr-en-Pail (Mayenne), un homme de 59 ans est décédé après avoir percuté un arbre tombé sur la route alors qu’il circulait en quad. Les pompiers n’ont pas pu le ranimer.
Un adolescent de 12 ans est également mort, frappé par un arbre emporté par une rafale de vent à Piquecos, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), a indiqué la préfecture à l’AFP. Dans le Loiret, un octogénaire a été frappé par la foudre à Patay. Transporté conscient, il a été pris en charge au CHU d’Orléans.
Notre dossier oragePlus de 100.000 foyers privés d’électricité en France
Des grêlons gros comme des œufs sont tombés dans le Pays basque, notamment à Urt et Bardos. Plusieurs bâtiments ont vu leurs toitures éventrées et de nombreux véhicules cabossés, a rapporté la maire d’Urt à nos confrères d’ICI.
Selon la Sécurité civile citée par BFMTV, plus de 100.000 foyers français sont actuellement privés d’électricité. Parmi eux, quelque 13.000 foyers sont situés en Dordogne et 12.000 dans l’Indre, selon Enedis (anciennement GRDF).
Des rafales de vent records et une capitale secouée
La capitale a été frappée par un violent orage vers 20h45, avec pluies torrentielles, vents forts et nombreuses chutes d’arbres.
Selon la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris contactée par Le Parisien, aucun blessé n’est à déplorer. « Paris s’oriente vers un retour à la normale », indiquaient les pompiers peu après 22 heures.
Les débats interrompus à l’Assemblée
La vitesse des rafales de vent a atteint jusqu’à 112 km/h dans la capitale. Le trafic de la ligne 14 du métro a été suspendu entre Saint-Lazare et Saint-Denis-Pleyel pour le reste de la soirée. En raison d’inondations, plusieurs stations de métro et de RER ont été fermées.
Une fuite d’eau a également interrompu le débat à l’Assemblée nationale portant sur la situation au Proche-Orient comme le montre cette vidéo postée sur X (ex-Twitter). Roland Lescure a suspendu la séance « le temps que les pompiers viennent expertiser tout ça ».
Dans le Centre-Val-de-Loire aussi, une « supercellule a donné de la grêle et de bonnes bourrasques de vent à Vatan », a rapporté l’Association Météo Centre-Val de Loire.
Météo-France a relevé, dans les Landes, « des rafales à 95 km/h à Biscarosse » autour de 17 h et « de la grosse grêle à Peyrehorade vers 16 h ». Les grêlons ont atteint jusqu’à 6 cms, d’après des spécialistes météo partageant des photos sur X (ex-Twitter).
Des rues inondées à Paris
Après le Sud de la France, les orages se sont décalés vers l’Est. Paris et sa banlieue ont été touchées vers 21 h, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous. Les bourrasques étaient impressionantes avec « des rafales de vent jusqu’à 90 km/h jusqu’à 112 km/h au sommet de la Tour Eiffel », souligne Météo Nord Parisien sur X.
Des images de rues et des bouches de métro inondées à Paris ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Le trafic a été perturbé sur les RER B et D et les accès à quelques stations de métro ont été fermés en raison d’inondations, selon la SNCF et la RATP.
À Paris et dans les Hautes-de-Seine principalement, les pompiers sont intervenus une quarantaine de fois pour dégager des arbres ou des branches tombées sur les routes, a déclaré la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris à l’AFP, précisant que l’épisode n’a fait « ni victimes ni blessés pour l’instant » dans ce secteur.
Même l’Assemblée nationale a dû interrompre les débats sur le Proche-Orient, après le discours du Premier ministre François Bayrou, en raison d’une fuite du toit.
En prévision de fortes pluies et de rafales pouvant dépasser les 100 km/h, toutes les lignes de train d’Auvergne ont été fermées depuis 16 h et un tronçon de Transilien l’a été aussi dans le nord-ouest de Paris, entre Gisors et Pontoise, à partir de 21 h.
À l’aéroport parisien d’Orly, le nombre de vols a été diminué de 20 % à la demande de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) pour augmenter les marges de sécurité entre avions de 16 h à 23 h 30, a-t-on appris auprès du régulateur aérien.
Météo-France attend « une baisse notable des températures jeudi, après cet épisode pluvio-orageux ». « Les fortes chaleurs ne concerneront plus alors que le pourtour méditerranéen », précise l’organisme.
En coulisses, la panique grandit ...
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