Après les frappes américaine de ce dimanche en Iran, l'incertitude entourant l'économie mondiale continue de croître. Le Parlement iranien s’est accordé en faveur de la fermeture du détroit d’Ormuz, rapporte le média Al-Arabiya.
Le Parlement iranien a voté en faveur de la fermeture du détroit stratégique d’Hormuz, rapporte le media Al-Arabiya. La décision finale reste soumise à l’aval des autorités de sécurité iraniennes. Environ un cinquième des exportations mondiales de pétrole transitent par cette voie navigable. Un blocus entraînerait une hausse massive des prix du pétrole et porterait également un coup dur aux Etats-Unis.
Cette décision intervient quelques heures après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens. Les Etats-Unis ont «dévasté le programme nucléaire iranien», a estimé dimanche le ministre de la Défense, Pete Hegseth, au lendemain de frappes américaines contre trois sites, dans le cadre d'une opération militaire appelée «Marteau de minuit».
La route pétrolière la plus importante du monde
Aucune route commerciale pétrolière n'est plus importante que le détroit entre le golfe Persique et le golfe d'Oman. Chaque jour, entre 20 et 21 millions de barils de pétrole brut transitent par ce passage. Les pays asiatiques comme la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud sont particulièrement dépendants de cette route.
Mais l'Europe aussi est concernée, et pour la Suisse, Ormuz est une plaque tournante stratégique de l'énergie. En cas de blocage, les prix mondiaux du pétrole pourraient doubler en l'espace de quelques heures.
D'après les premières estimations, les prix pourraient grimper jusqu'à 130 dollars le baril.
La fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran n’est pas encore actée, mais elle suffit à mettre le monde sur les nerfs
Même si cette fermeture du détroit d’Ormuz reste pour l’instant une menace plus qu’un fait accompli, elle révèle à quel point notre stabilité énergétique est fragile. Et c’est ce genre d’événement, quelque part entre la diplomatie, le commerce et la géopolitique, qui me rappelle à quel point tout est interconnecté… jusqu’à l’essence dans ma voiture.
Et si ça se fermait vraiment ?
Je l’ai imaginé un instant, en lisant les chiffres : 20 % du pétrole mondial bloqué. Rien qu’en évoquant l’hypothèse, les prix du baril se sont envolés ces derniers jours. De 71 à 75 dollars. Pas besoin que le blocus ait lieu pour que l’économie tremble.
Ce serait un séisme.
- Les prix à la pompe grimperaient.
- Le gaz se ferait plus rare.
- Les marchés financiers paniqueraient.
- Le transport maritime s’adapterait (mais à quel coût ?).
Même les plus grandes compagnies pétrolières hésitent déjà à envoyer leurs tankers dans la région. Je comprends cette prudence : un seul incident, et tout peut basculer.
L’Iran prendrait-il ce risque ?
Pas si sûr. 95 % du pétrole iranien part vers la Chine… en passant justement par ce détroit. Le fermer, ce serait se tirer une balle dans le pied. Et perdre son principal client. Alors oui, le vote du Parlement envoie un signal fort, mais la mise en œuvre réelle reste très incertaine.
Un analyste l’a bien résumé : « L’Iran serait seul contre tous, y compris ses alliés les plus précieux. » Je trouve cette phrase éclairante. Parce que derrière les manœuvres politiques, il y a toujours des calculs économiques très concrets.
Ce que je retiens
Autour d’un café avec un ami ce matin, je lui ai dit : « Tu sais, on pense souvent que ce qui se passe au bout du monde ne nous concerne pas… mais là, quelques kilomètres d’eau pourraient faire trembler notre portefeuille, notre facture d’énergie, notre quotidien. »
Et c’est ça qui m’inquiète. La décision du Parlement iranien de fermer le détroit d’Ormuz n’est peut-être pas encore appliquée, mais elle fait déjà trembler toute la chaîne énergétique mondiale.
En coulisses, la panique grandit ...
Puisque vous êtes là…
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