Le président des États-Unis estime que la possibilité de négociations avec Téhéran est « substantielle ».
ÉTATS-UNIS - Plus indécis que jamais. Donald Trump prendra une décision sur une éventuelle intervention américaine en Iran « au cours des deux prochaines semaines », a annoncé ce jeudi 19 juin la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
« Compte tenu du fait qu’il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l’Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d’y aller ou non au cours des deux prochaines semaines », a fait savoir le président américain via sa porte-parole.
Le républicain a, par le passé, donné de telles dates butoir qui se sont ensuite étiolées, la guerre en Ukraine par exemple. Mais la Maison Blanche a assuré que le président ne cherche pas à éviter ses responsabilités. « S’il y a une chance pour la diplomatie, le président la saisira toujours. Mais il n’a pas peur non plus d’avoir recours à la force », a encore déclaré Karoline Leavitt, tout en insistant sur un sentiment d’urgence face à l’avancée du programme nucléaire.
Washington affirme que l’Iran n’aurait besoin que de « deux semaines » pour assembler une bombe nucléaire. « Soyons très clairs, l’Iran a tout ce dont il nécessite pour arriver à une arme nucléaire. Tout ce dont ils ont besoin, c’est d’une décision du guide suprême en ce sens, et cela leur prendrait une quinzaine de jours pour achever la production de cette arme, qui bien sûr représenterait une menace existentielle non seulement pour Israël, mais aussi pour les États-Unis et le monde entier », a affirmé Karoline Leavitt.
Ces déclarations surviennent alors que les frappes se poursuivent entre les deux pays ennemis. Ce jeudi, une salve de missiles iraniens a touché l’hôpital Soroka de Beersheva et les localités de Ramat Gan et Holon, dans la banlieue de Tel-Aviv. Les secours ont fait état d’au moins 47 blessés.
Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran, ont affirmé que l’attaque sur l’hôpital ciblait « le centre de commandement et de renseignement du régime », situé à proximité.
Mais le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a vivement condamné cette frappe, jugeant que le guide suprême iranien Ali Khamenei « ne peut être autorisé à continuer d’exister ». « Personne ne bénéficie d’une immunité », a de son côté commenté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, précisant toutefois que « dans une guerre il faut choisir ses mots avec soin et ses actes avec précision ».
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S’exprimant devant Air Force One à son arrivée à Morristown, dans le New Jersey, Donald Trump a aussi écarté toute utilité d’une médiation européenne dans la crise. « L’Iran ne veut pas parler à l’Europe. Ils veulent nous parler à nous. L’Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet », a-t-il tranché, en réaction à la rencontre entre les chefs de la diplomatie européenne et iranienne tenue à Genève.
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