"Nous ne pouvons plus tout nous payer comme avant": pour François Villeroy de Galhau, il faut "faire des choix" entre retraites et défense pic.twitter.com/OmXAqR7C5h
— BFMTV (@BFMTV) March 20, 2025
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Défense : l’assurance vie ou l’épargne retraite pourraient être mobilisées pour financer l’effort national
Les entreprises du secteur de la défense auront besoin « à peu près de 5 milliards d’euros de fonds propres, de capitaux nouveaux » afin de monter en cadence dans le cadre de l’effort national de défense, a annoncé, ce jeudi, le ministre de l’Économie Éric Lombard, sur TF1. Les investisseurs privés sont incités à y participer activement.
Le ministre de l’Économie Éric Lombard. (EPA-EFE/TERESA SUAREZ)
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a estimé, ce jeudi, qu’il était « responsable » d’investir dans le secteur de la défense, appelant les investisseurs privés à dépasser leur « frilosité » dans ce domaine.
Les entreprises du secteur de la défense auront besoin « à peu près de 5 milliards d’euros de fonds propres, de capitaux nouveaux » afin de monter en cadence dans le cadre de l’effort national de défense, a ajouté le ministre de l’Économie.
Il a annoncé aussi la possible mobilisation des épargnes des particuliers comme l’assurance vie ou l’épargne retraite sur la base de « la décision des clients ».
« Un investissement responsable »
Selon le ministre, « il n’y a pas d’armes controversées. Il y a des armements qui sont proscrits par les textes et par les traités internationaux. (…) Le reste est autorisé », a-t-il développé.
Rappelant notamment que le label de l’État d’investissement socialement responsable (ISR) permettait d’investir dans la défense, hors armements interdits, et que la France avait plaidé pour des lignes directrices en ce sens de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), Éric Lombard a invité « l’ensemble des investisseurs privés à faire de même (…) pour s’affranchir d’une frilosité qui en réalité est dangereuse pour nos démocraties ».
Jusqu’à 5 milliards d’euros de fonds propres additionnels
Dans ce cadre, les investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et là de la banque publique d’investissement Bpifrance, investiront 1,7 milliard d’euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la défense, a annoncé Éric Lombard, ce jeudi matin, sur TF1. Dans le fonds de Bpifrance, les Français pourraient investir « sur le long terme » pour un montant minimum de 500 euros.
« Grâce aux co-investissements avec les investisseurs privés », cela permettra « d’investir en fait jusqu’à 5 milliards d’euros de fonds propres additionnels en soutien du secteur », a-t-il détaillé.
Prenant la parole à la suite du ministre de l’Économie, son collègue des Armées Sébastien Lecornu a insisté : « produire des armes, ce n’est pas sale ».
La base industrielle et technologique de défense (BITD) française est composée de neuf grands groupes, à l’image de Thales ou Safran, autour desquels s’organisent 4 500 entreprises, petites et moyennes, dont 800 identifiées comme stratégiques ou critiques, selon Bercy.
Pas « de nouveau quoi qu’il en coûte »
De son côté, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a déclaré, ce jeudi, matin sur BFMTV-RMC qu’il ne pouvait pas « y avoir de nouveau quoi qu’il en coûte » pour financer l’industrie de défense dans le contexte économique et budgétaire dans lequel se trouve la France.
« Il y a un effort légitime, mais il doit être mesuré, il doit être financé », a insisté le gouverneur.
« Je crois qu’il faut un effort de défense. Ce n’est pas à moi de décider de sa taille, mais il est légitime pour que l’Europe retrouve la maîtrise de son destin militaire mais aussi économique », a affirmé Villeroy de Galhau.
Or cet effort de défense décidé dans un contexte global de réarmement de l’Europe face à l’attitude de Donald Trump vis-à-vis de la guerre en Ukraine intervient au moment où la France cherche à réduire son déficit public.
Pour le gouverneur, la réunion de jeudi à Bercy répond à « une première question : "Qui va prêter au début aux industries de défense ?" ».
« Mais la question plus difficile qui viendra ensuite, qui est plus difficile, c’est : "Qui va payer à la fin ?"», a poursuivi Villeroy de Galhau.
« Et là la réponse est malheureusement claire, c’est forcément de la dépense publique : il n’y a que l’État qui puisse acheter le matériel militaire, ou payer la solde des militaires, etc. », a souligné le gouverneur de la Banque de France, pour qui cette équation « pose de façon encore plus aiguë la question de la reprise de contrôle de nos finances publiques et de nos déficits ».
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