Grève du 19 janvier : y a-t-il eu plus de manifestants que lors des mouvements précédents ?
Ce jeudi 19 janvier 2023, plus de 2 millions de personnes ont battu le pavé pour montrer leur opposition à la réforme des retraites, selon la CGT. Le ministère de l’Intérieur, lui, parle de seulement 1,2 million de manifestants, dont 80 000 à Paris. Ces chiffres sont-ils supérieurs à ceux des derniers mouvements s’opposant à une réforme des retraites ? On fait le point.
Ne trouvant plus l’amitié en France, Macron et sa Macronie partent la chercher à Barcelone, au soleil. Le jour du début des grèves, oui. Par un pur hasard « du calendrier ». Même pour la presse de grand chemin, pourtant jamais avare d’un bon conseil santé moyennant un peu de fric de Bill Gates, ça commence à faire beaucoup.

Lundi encore, je restais tout éberlué de voir les journalistes de Politico eux-mêmes qualifier Davos de décor trop « toxique » pour que certains leaders acceptent encore d’y être filmés. Mais « le pire n’est jamais décevant » (K. Hamsun) : ce matin, c’est France Info (!) que je prends en flagrant délit de lèse-Macron, usant d’une subtile ironie pour commenter ces « hasards du calendrier » qui amènent le gouvernement au (presque) grand complet à quitter le territoire le jour même du déclenchement des grèves. On finirait par se demander qui est devenu trop toxique pour qui.
Rhabillé pour l’hiver par France Info, Macron peut partir à Barcelone en quête d’amitié
Il faut dire que le prétexte est ubuesque : le pseudo-État français est censé signer un « traité d’amitié » avec son voisin, le protectorat ibérique de la grande Bochie bruxelloise. Quoi de plus urgent, en effet.
Après tout, pour reprendre les propos d’un collaborateur de Darmanin cité – avec une claire envie de vomir ! – par la journaliste-à-l’abri-du-chômage de France Info, « ce n’est pas lui qui va arrêter les blacks blocks ». C’est vrai que Darmanin éborgne un peu, mais n’arrête pas grand-chose – et notamment pas les auxiliaires de police envoyés incognito par ses propres services pour décrédibiliser les mouvements sociaux.
En attendant, ceux qui trouvent que, sous Macron, il y a un peu de mou dans l’application des OQTF pourront toujours se consoler en regardant son gouvernement s’auto-reconduire à la frontière.
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