Une série de décisions scandaleuses prises récemment par le Canada pour tenter de réprimer une manifestation civile organisée par des camionneurs commencent à se préciser.
Parmi ces décisions, il y a celle visant à priver directement de leurs moyens de subsistance les manifestants participant à ce qu’on appelle le convoi de la liberté, en gelant leurs comptes bancaires. Une autre consistait à bloquer leur accès aux dons sur les plateformes de financement par la foule.
Pour justifier ces mesures assez radicales qui auraient pu bouleverser le visage de la démocratie telle qu’elle était connue jusqu’alors, les autorités canadiennes ont invoqué la Loi sur les mesures d’urgence.
Et, les lois sur le financement de la lutte contre le terrorisme.
Mais maintenant c’est officiel – il n’a jamais été question d’une quelconque forme de « terrorisme ». Il s’agissait simplement d’un régime qui cherchait, de manière plutôt chaotique et inutile, un moyen de se maintenir. Ceux qui ont joint le geste à la parole lors de la manifestation des camionneurs étaient simplement des citoyens qui s’identifiaient à une cause – ce qui devrait être parfaitement admissible dans une véritable démocratie. Et il se trouve que cette cause consistait à chercher à mettre fin aux obligations liées au covid, qui perturbent fortement la vie quotidienne et durent depuis trop longtemps.
Pour reprendre les termes de Barry MacKillop, directeur adjoint du Centre d’analyse des transactions et déclarations financières, qui s’est exprimé jeudi devant la commission des finances de la Chambre des communes du Canada – l’argent que les organisateurs ont réussi à collecter n’était non seulement PAS « de l’argent liquide qui a financé le terrorisme ou qui a été blanchi de quelque manière que ce soit » – il s’agissait simplement d’un moyen pour des personnes vivant dans ce qu’elles pensaient être un pays démocratique d’exprimer en toute sécurité leur position sur une question.
Ces citoyens – par la suite, évidemment traités par leur gouvernement comme des « terroristes » et des « blanchisseurs d’argent » potentiels – en avaient en fait « marre du COVID et étaient contrariés (…) et voulaient simplement soutenir la cause » – comme l’a dit MacKillop.
Pour aggraver ou améliorer la situation, ce fonctionnaire a également déclaré que ces actes de soutien avaient eu lieu avant que le Canada ne les interdise.
Mais pourquoi le Canada l’a-t-il interdit ? C’est une autre question pour un autre comité. Ou pas.
En fin de compte, l’affaire semble se résumer à des personnes investies de pouvoirs qui reviennent pour jouer à des jeux d’esprit avec leurs électeurs, pour les forcer à se comporter d’une certaine manière.
La ministre des finances et vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, l’a bien dit : il s’agissait de « convaincre » les donateurs de « faire entendre raison ».
Source: Reclaim The Net, le 3 mars 2022 – Traduction par Aube Digitale
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