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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


La météo devient-elle folle ?

Publié par Brujitafr sur 16 Novembre 2019, 07:35am

Catégories : #ACTUALITES, #METEO, #VIE QUOTIDIENNE, #Environnement

La météo devient-elle folle ?

"La météo a de quoi nous interpeller, car c'est une science que l'on ne peut pas contrôler". Dans "La météo devient-elle folle ?" (Ed. du Rocher), la journaliste spécialisée Chloé Nabédian s'interroge sur l'impact réel du réchauffement climatique sur les phénomènes météo. "Il y a en nous une peur réelle de ne pas pouvoir freiner l'emballement climatique et d'en être victimes sans pouvoir y changer quoi que ce soit", écrit cette spécialiste du climat qui cite ces événements spectaculaires qui inquiètent : "Tempête, inondation, avalanche, blizzard, cyclone, tornade, sécheresse..." Des phénomènes "qui ont toujours existé", selon elle, "mais dont nous avons la sensation qu'ils deviennent de plus en plus nombreux et intenses au fil des années".

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Alors la météo devient-elle vraiment folle ? Extraits et inventaire des pires scénarios climatiques à anticiper...

La météo devient-elle folle ?

Des cyclones plus fréquents ?

"L'étude des cyclones débute en 1851 sur le bassin Atlantique, mais (...) l'accélération arrive dans les années 70, lors du lancement du réseau de satellites qui ceinture la Terre et la surveille 24/7 (…). Sans cette révolution technologique, comment faire pour étudier une telle machine atmosphérique qui prend naissance au-dessus des océans, loin de toute présence humaine ? Des observations qui aident aujourd'hui les scientifiques à répondre, en partie, à l'une des questions que nous sommes nombreux à nous poser : les cyclones deviendront-ils plus fréquents et plus puissants au cours de ce XXIe siècle ? (…) Aujourd'hui, les conclusions des études météorologiques nous rassurent autant qu'elles nous inquiètent. Elles nous rassurent car (…) la fréquence ne changera pas et que, même, une tendance à la baisse se dessinerait. (…) les phénomènes tropicaux de faible intensité resteront semblables à ceux d'aujourd'hui, ce qui représente une grande majorité des cyclones". 

La météo devient-elle folle ?

"Encore plus de force"

pour les cyclones les plus puissants

"En revanche, les autres résultats nous préoccupent car les [cyclones] les plus puissants se déchaîneront avec encore plus de force, avec des précipitations plus intenses de l'ordre de 10 à 20 %. Ils nous inquiètent car cette hausse est combinée à la montée des eaux. On attend une élévation d'ici 2100, selon le 5e rapport du Giec, de 40 cm dans les scénarios les plus optimistes et jusqu'à 82 centimètres pour les plus pessimistes. Dans un contexte d'urbanisation importante et de constructions qui ne respectent pas toujours les normes, la situation pourrait devenir ingérable. Cependant de nombreuses études sont en cours et d'autres réponses arriveront probablement d'ici ces prochaines années. Ces conclusions sont tirées de l'état actuel des connaissances".

La météo devient-elle folle ?

Un Gulf stream

en voie de disparition ?

"Voici un extrait du film américain Le Jour d'après, sorti en 2004 : "Vous vous souvenez de votre intervention à New Delhi sur la fonte de la calotte polaire qui pourrait perturber le courant Atlantique nord ? Je crois que c'est ce qui se passe". Le scénario s'appuie sur la disparition du Gulf Stream, un courant marin, qui plongerait le monde dans de terribles catastrophes naturelles – déluges, cyclones… – et surtout provoquerait la chute vertigineuse des températures, déclenchant un nouvel âge glaciaire. Mais qu'en est-il vraiment ? Ce film part d'un réel constat, des chercheurs travaillant en effet sur l'hypothèse d'un ralentissement voire de la fin du Gulf Stream".

"En France (…) la question de l'évolution des vagues de froid fait également l'objet de nombreuses études. Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint de la climatologie à Météo-France, nous fait part des derniers résultats obtenus : 'Les vagues de froid diminuent sensiblement en termes d'intensité. Question fréquence, c'est moins rapide. Dans le climat futur, ce risque ne se réduit pas à la même vitesse qu'augmente le risque de vagues de chaleur. Les vagues de froid à venir ne seront probablement pas aussi durables et intenses que celles que l'on a connues en 1953 et 1956, mais elles pourront encore s'apparenter à celles de l'hiver 2012 ou 2018. Elles feront partie de notre climat pendant un certain temps'. Il est donc nécessaire de comprendre que nous connaîtrons des hivers très froids mais qu'ils seront de moins en moins fréquents. Cependant, cette baisse s'effectuant très lentement, il est probable que l'on ne ressentira pas de différence dans les prochaines années, mais que l'on s'en rendra compte dans 10, 20 ou même 30 ans".

La météo devient-elle folle ?

De nombreuses tempêtes ces dix dernières années...

"Au cours des dix dernières années, les tempêtes se sont succédées en France. Klaus en 2009, sur le sud-ouest de la France, et surtout Xynthia en 2010 ont fait de nombreuses victimes et dégâts. Les années suivantes ont aussi connu des tempêtes sévères : décembre 2011, Joachim avec ses rafales jusqu'à 190 km/h sur les caps exposés ; l'année suivante, Andrea avec des vents à 140-150 km/h à l'intérieur des villes du sud ; au moment de Noël 2013, Dirk a été lui aussi très violent, avec 150 km/h en Bretagne ; sans oublier Zeus, plus récemment en mars 2017, qui a généré des rafales de 190 km/h, Eleanor en janvier 2018 où l'on a atteint 134 km/h à Paris, Fionn le 17 janvier 2018 qui a battu tous les records avec 225 km/h au Cap Corse, du jamais vu depuis 1882".

La météo devient-elle folle ?

Les étés seront-ils tous

caniculaires ?

"Ces dernières années, la douceur a fait place à une chaleur intense, torride, parfois difficile à supporter, pouvant mettre en danger notre santé. (…) La chaleur extrême est pour nous le reflet du changement climatique, sa conséquence la plus immédiate. Pour autant, les indicateurs sont-ils à la hausse ou à la baisse ? Devrons-nous apprendre à vivre avec des étés caniculaires à l'image de celui de 2003 ? (…) En regardant les statistiques, nous constatons 7 épisodes caniculaires entre 1947 et 1980 mais 16 épisodes entre 1980 et aujourd'hui, ce qui prouve une tendance à la hausse. (…) En comparant notre climat actuel avec celui que nous pourrions avoir en 2100, les chercheurs ont beaucoup appris ".

Une aggravation des chaleurs

"[Selon] Samuel Somot, chercheur à Météo France / CNRM [Centre national de recherches météorologiques], qui a étudié l'évolution de la température en France, 'La structure spatiale du climat d'aujourd'hui va rester la même, c'est-à-dire que les massifs et le nord-ouest de la France resteront plus frais que l'arc méditerranéen par exemple. En revanche, c'est l'intensité des températures qui pourrait s'aggraver. On s'attend à deux phénomènes concernant l'évolution future de la distribution statistique des températures quotidiennes : d'une part un décalage de la moyenne des températures vers des valeurs plus chaudes et d'autre part un aplatissement de la distribution, c'est-à-dire que les extrêmes vont se réchauffer plus vite que la moyenne. Ce double phénomène devrait entraîner une augmentation plus importante des extrêmes que des températures moyennes (...)' ".

 

La météo devient-elle folle ?

En 2050... 150 millions de

personnes "sous les eaux"

Selon de nouvelles recherches rapportées par le New York Times et parues dans la revue scientifique Nature Climate Change, la montée du niveau des mers pourrait toucher trois fois plus de personnes d'ici 2050 qu'on ne le pensait auparavant et rayer de la carte certaines des plus grandes villes côtières du monde comme Bangkok ou Bombay. Les auteurs d'une publication scientifique du 29 octobre 2019 ont mis au point une méthode plus précise de calcul de l'élévation des terres basée sur les relevés satellitaires sur de vastes zones et ont estimé que les chiffres précédents étaient bien trop optimistes. La nouvelle étude montre que quelque 150 millions de personnes vivent actuellement sur des terres qui se situeront sous la ligne de marée haute d'ici le milieu du siècle.

Des inondations côtières triplées

en France

Selon ce même rapport, l'Hexagone sera "particulièrement exposé" au risque d'inondations côtières généré par la montée de la mer. "Dans le pire scénario, 377 000 personnes seraient menacées", souligne l'étude. "Actuellement, les dommages prévisibles des inondations côtières en Europe sont estimés à 1,25 milliard d'euros par an, dont environ 10 % en France, mais ce nombre pourrait tripler d'ici 2100". D'après un rapport du 24 octobre établi par un collectif de chercheurs français, l'élévation du niveau de la mer est "un phénomène inéluctable " à l'horizon 2100. Celle-ci pourrait atteindre " 2m au total d'ici la fin du siècle en cas de fort changement climatique", souligne Audrey Bethinger, chef de projet prospective à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Dans une étude australienne qui vient d'être publiée dans la revue Nature, il est même question de 3 m.

Au moins 300 millions

de déplacés dans le monde

D'après une étude-référence de l'Onu sur le dérèglement climatique comportant un millier de pages, publiée le 25 septembre 2019 et réalisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), la montée des eaux risque d'avoir des effets dramatiques. Les océans pourraient ainsi devenir nos pires ennemis à l'échelle mondiale si les émissions de gaz à effet de serre sont insuffisamment freinées, alors qu'ils représentent à la base des sources de vie. Le rapport donne notamment un chiffre choc : la hausse du niveau des océans est susceptible, à terme, de déplacer 280 millions de personnes dans le monde. Pis, ce chiffre correspond à l'hypothèse optimiste d'un réchauffement climatique limité à +2°C par rapport à l'ère préindustrielle (1880-1899).

 

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