Au moins un Vénitien aurait trouvé la mort. Le maire de la ville demande de l'aide face à un phénomène de plus en plus fréquent dans la cité des Doges.
Venise a les pieds dans l'eau. Habitants et touristes ont été surpris, ce mardi, par une marée haute d'une ampleur inédite depuis plus de 50 ans. Cette « acqua alta » (marée haute) exceptionnelle de 1,87 m, le plus haut niveau depuis 1966, s'est abattue dans la soirée sur la cité des Doges, dans le nord-est de l'Italie, déclenchant les sirènes d'alarme. C'est la deuxième plus haute marée enregistrée à Venise depuis le début des relevés en 1923, derrière celle de 1,94 m observée le 4 novembre 1966. Un puissant sirocco faisait dans le même temps déferler les vagues sur la place Saint-Marc.
« Nous sommes en train d'affronter une marée plus qu'exceptionnelle. Tout le monde est mobilisé pour gérer l'urgence », a tweeté le maire de Venise, Luigi Brugnaro. « Nous avons besoin que tout le monde nous aide à faire face à ce qui est clairement les effets du changement climatique », a ajouté le maire présent, sur une barque, sur la célèbre place Saint-Marc en fin de soirée
Le phénomène a fait au moins un mort, selon les médias italiens : un Vénitien de 78 ans a péri électrocuté dans son logement inondé.
L'eau montante a submergé les terrasses des cafés, emportant tables et chaises le long des ruelles. Les passerelles des hôtels historiques situés le long du Grand Canal ayant été balayées par les flots elles aussi, les clients des bateaux-taxis en étaient réduits à entrer dans les établissements par les fenêtres. Dans le somptueux Palais Gritti, où descendirent Ernest Hemingway, Elizabeth Taylor et Richard Burton, les eaux submergeaient le bar et les sofas en velours et menaçaient tapisseries et livres reliés.
Un niveau de 1,87 m qui ne signifie pas pour autant que la cité des Doges se trouve immergée sous près de deux mètres d'eau. Il faut en effet retrancher de cette hauteur le niveau moyen de la ville qui se trouve entre un mètre et 1,30 m. « On était au courant du phénomène, mais on a pris un bus en se disant que ça allait être cool, on va boire un petit verre, et voilà… » a déclaré à l'Agence France-Presse-TV une touriste française surprise par la montée des eaux. « On s'est dit on est des filles courageuses et puis il y avait les pontons donc ça allait », a-t-elle ajouté.
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