Huit millions de tonnes de déchets plastiques seraient déversés dans l’océan, dont 200.000 pour la seule Méditerranée.
«Quand vous rentrez chez vous et que vous découvrez qu’un robinet resté ouvert a provoqué une inondation, que faites-vous en priorité? Vous fermez le robinet avant de penser à passer la serpillière. Eh bien, c’est la même chose pour les déchets plastiques, aime à raconter Olivia Gérigny, chercheuse au Laboratoire Environnement Ressources Provence Azur Corse de l’Ifremer, à Toulon. Avant d’imaginer que l’on va pouvoir les récupérer dans la mer, il faut surtout se pencher sur la façon d’arrêter d’en déverser.»
Et la dernière étude qu’elle vient de publier dans la revue Marine Pollution Bulletin semble lui donner raison. Il ressort en effet qu’après un suivi effectué en Méditerranée occidentale (golfe du Lion et la côte orientale corse) depuis 1994 et jusqu’en 2017, la quantité de déchets n’a cessé de croître. «Sur vingt-quatre ans de données, on observe des variations d’une année sur l’autre, mais la tendance générale est à l’augmentation», souligne la chercheuse. Il s’agit ...
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